La secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton a ouvertement exprimé " à titre personnel " son soutien à la candidature de la ministre française de l’Economie Christine Lagarde à la direction du Fonds monétaire international (FMI).
"Je la connais" et "Je l’admire" déclare Hillary Clinton dans une interview diffusée jeudi 26 mai sur TF1.
"Les Etats-Unis n’ont pas adopté de position officielle. D’autres candidats peuvent manifestement se présenter. Mais à titre officieux et personnel, je suis très partisane de donner aux femmes qualifiées l’opportunité de diriger des organisations internationales", explique-t-elle, faisant référence à la candidature de Christine Lagarde. Selon ses dires, elle n’a pas manqué de souhaiter, de vive voix, " bonne chance " à la ministre française, lors d’un dîner organisé mercredi pour les 50 ans de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques).
De son côté, l’Europe prône l’unité derrière la candidate française. " Tout le monde pense que Christine Lagarde est une femme de très grande qualité ", a fait savoir Nicolas Sarkozy lors d’un point de presse tenu hier en marge du sommet du G8 à Deauville.
Si les Européens unissent leur voix pour une candidature commune autour de Christine Lagarde, le soutien américain reste toutefois crucial.
Dans la foulée, les pays émergents n’ont par ailleurs pas dit leur dernier mot. Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud ont fermement l’intention de présenter un candidat. Dans une tribune commune publiée mardi, ils ont dénoncé la règle tacite qui impose un Européen à la tête du FMI et un Américain à la Banque mondiale.