La procédure de condamnation à mort dans l’Etat de l’Oklahoma soulève actuellement de vives polémiques. Charles Warner, un condamné aurait reçu le mauvais produit lors de son exécution.
Un autre produit injecté par erreur
Charles Warner, un condamné à mort dans l’Oklahoma, aux Etats-Unis s’est vu injecter le mauvais produit. En effet, l’homme de 47 ans aurait reçu une injection létale composée notamment d’acétate de potassium, au lieu de chlorure de potassium. Bien entendu, l’erreur est embarrassante sachant que la substance n’avait pas été prévue dans le protocole létal. Cet incident a été vivement critiqué par les médias locaux qui fustigent les autorités pour cette pratique.
La peine capitale a été la sentence de Charles Warner après que les juges l’ont reconnu coupable du viol et du meurtre d’une fillette. Sa condamnation à mort avait été prévue pour le 15 janvier. D’après le Centre d’information sur la peine de mort (DPIC), les derniers mots de Warner auraient été : "mon corps brûle". En effet, certains dérivés du potassium sont connus pour procurer une sensation de brûlure. Pour rappel, le chlorure de potassium est censé uniquement provoquer l’arrêt du cœur. Le condamné à mort est donc décédé dans d’atroces souffrances au bout de 18 minutes, selon les témoins présents.
Richard Glossip : la découverte du mauvais produit
Le mauvais produit administré au condamné a été découvert après que les services pénitentiaires de l’Oklahoma ont failli refaire la même erreur. Les autorités ont reporté sine die l’exécution de Richard Glossip, un autre prisonnier, en raison des doutes sur l’acétate de potassium. Une enquête a été menée sur les précédentes condamnations à mort et un rapport d’autopsie a permis de découvrir l’erreur lors de la sentence de Charles Warner.
Ce nouvel impair des autorités locales a été exploité par les avocats de Richard Glossip. Dale Baich, l’un des défenseurs de Glossip a réagi dans un communiqué en disant que le peuple "ne peut pas faire confiance à l’Oklahoma sur ce qu’ils font ou ce qu’ils disent". L’erreur d’injection lors de la condamnation de Charles Warner "soulève à nouveau des questions graves sur les capacités des autorités pénitentiaires de l’Oklahoma à procéder à des exécutions", a-t-il ajouté.