Les malades en fin de vie pourront désormais avoir accès à l’euthanasie en Californie. Le gouverneur Jerry Brown vient de ratifier la loi sur le suicide assisté.
Avec cette ratification, la Californie devient ainsi le cinquième état américain à légaliser l’euthanasie ou le suicide assisté pour les malades en fin de vie. Dans une lettre ouverte, le gouverneur Jerry Brown a indiqué que cette décision a été prise afin d’offrir des options pour ceux qui sont dans l’agonie. Cette nouvelle loi permet en effet aux malades en phase terminale de demander à un médecin de leur prescrire des médicaments pour les aider à mourir.
"Ce n’est pas une loi ordinaire parce qu’elle a trait à la vie et la mort", a commenté le gouverneur. "Je ne sais pas ce que je ferais si j’étais au milieu d’une agonie prolongée et douloureuse. Je suis certain toutefois que je serais conforté de savoir que je peux envisager les options offertes par cette loi", a-t-il ajouté. Démocrate et fervent catholique, Jerry Brown a expliqué avoir consulté les religieux, les médecins et les partisans du libre choix avant de prendre sa décision.
La présidente de l’association Compassion and Choices, Barbara Coombs Lee s’est félicitée de cette "victoire". Elle plaide d’ailleurs que la loi sur le suicide assisté devrait être adoptée partout aux Etats-Unis. "La mise en œuvre de la loi californienne signifie qu’un Américain sur dix aura maintenant la possibilité" de recourir à l’euthanasie, a-t-elle souligné.
Une des personnes qui ont témoigné au Congrès californien avant le vote de la loi a également exprimé sa joie. "Les malades en phase terminale qui vivent en Californie peuvent maintenant avoir le choix d’une aide à la fin de vie", explique cette mère célibataire qui souffre d’un cancer généralisé en phase terminale.
La loi sur le suicide assisté avait été adoptée en septembre par 43 votes pour et 34 contre, par la chambre des représentants de Californie. Avant la Californie, l’Oregon, l’Etat de Washington, le Montana et le Vermont ont déjà autorisé l’euthanasie. Une vingtaine d’Etats ont proposé des projets de loi similaires cette année mais aucun n’a été adopté car le sujet est encore polémique.