L’AQMI, la branche d’Al-Qaïda au Maghreb, est sortie de son silence hier mais pas pour revendiquer l’enlèvement des 7 salariés d’Areva. L’AQMI a publié un communiqué dans la nuit accusant Nouakchott de "tuer des civils" au Mali et d’être un "agent de la France de Sarkozy" suite à l’opération militaire menée dès le lendemain du rapt.
Le communiqué dénonce "le lâche crime perpétré par un raid aérien de représailles après le cuisant échec par les moujahidine à l’armée mauritanienne, agent de la France de Sarkozy". "Nos frères musulmans du nord du Mali ont été l’objet de cette agression lâche tuant deux femmes, Najiya et Salka, et blessant un homme, un proche de ces femmes", peut-on aussi lire dans le texte.
Ainsi, l’organisation menace ouvertement la Mauritanie de représailles en s’adressant directement au Président du pays : "Nous disons à l’agent de la France Mohamed Ould Abdel Aziz que le bombardement des innocents désarmés et la guerre que tu mènes par procuration à la place de la France est une folie et le sang des deux femmes martyrs ne restera pas impuni".
Pour rappel, l’armée mauritanienne a mené une attaque contre l’AQMI dans la région de Tombouctou ce weekend. Les violents affrontements ont fait 8 morts dans les rangs de son armée et 12 morts dans ceux des islamistes. Dimanche, un avion mauritanien a bombardé une colonne de véhicules supposés transporter des "terroristes". Selon des témoins, des civils ont été tués lors de ce raid aérien.