Laurent Gbagbo persiste et signe. Malgré l’insistance de la Communauté internationale, le Président sortant ivoirien, autoproclamé vainqueur de la dernière présidentielle, ne compte pas lâcher la Présidence de sitôt, à en croire l’impressionnant déploiement d’éléments des forces de l’ordre ce jour à Abidjan.
Au moins une centaine de gendarmes, militaires et policiers fidèles à Laurent Gbagbo ont quadrillé la capitale ivoirienne ce vendredi. Les partisans d’Alassane Ouattara qui ont indiqué vouloir continuer de manifester ce jour n’ont finalement pas repris leur marche vers la télévision d’Etat.
Un calme pesant s’abattait alors dans les rues d’Abidjan ce vendredi dans la matinée. Plusieurs commerces ont préféré rester fermés surtout à la suite des violents affrontements de la veille qui ont fait plus de 20 morts.
S’exprimant depuis Bruxelles, Nicolas Sarkozy a adressé un ultimatum à Laurent Gbagbo ce jour. "Laurent Gbagbo et son épouse ont leur destin entre leurs mains. Si avant la fin de la semaine Laurent Gbagbo n’a pas quitté le poste qu’il occupe en violation de la volonté du peuple ivoirien, ils seront nommément sur la liste des sanctions", a déclaré le Président français.
En effet, l’Union européenne serait actuellement en train de préparer une liste comportant près d’une vingtaine de noms de personnalités proches de Laurent Gbagbo qui feront l’objet de sanctions.