L’opération militaire française "Sangaris", visant à ramener la paix en Centrafrique - pays pris dans une guerre religieuse sanglante - se complique, les violences continuent dans la capitale du pays.
La panique règne à Bangui, capitale de la Centrafrique. Le pays est en proie à une guerre religieuse. Suite à de nombreux massacres - près d’un millier de personnes ont été tuées en 3 semaines -, l’armée française est intervenue aux côtés de la force africaine Misca.
Après un calme précaire de quelques jours, les violences ont repris. De nouveaux massacres ont d’ailleurs eu lieu ce mercredi.
Compliquant l’intervention armée, des tirs fratricides entre soldats africains ont été rapportés lundi. Les soldats tchadiens et du burundi se sont affrontés, les premiers s’enfuyant avec des prisonniers ex-Sélékas capturés par les derniers.
D’ailleurs, les soldats tchadiens devraient être redéployés dans le Nord de Bangui, une zone déjà sécurisée par les Français, suite à de plusieurs incidents impliquant cette faction armée africaine.
L’intervention de l’armée française, au début bien accueilli par les habitants de cette région, est maintenant décriée. Les slogans "Non à l’occupation française" étaient scandés encore mardi.
Ce mercredi, c’est devant l’aéroport de Bangui qu’une dizaine de blindés français se sont postés. Des tirs dans les quartiers voisins ont aussi fait fuir les habitants. Les rues de Bangui étaient vides hier soir, les affrontements ayant duré toute la journée.
C’est le 5 décembre que cette vague de violences a été déclenchée lors d’une offensive des miliciens anti-balaka sur la capitale. Cette attaque a été suivie de représailles sanglantes de l’ex-rébellion contre les populations chrétiennes de la ville.