Une vidéo mettant en scène les 7 otages français enlevés au Cameroun a été diffusée lundi par leurs ravisseurs. Ces-derniers avancent des revendications auxquelles la France n’entend pas céder.
Les preneurs d’otages se réclament du groupe Boko Haram. « Si vous voulez qu’on libère ces Français, relâchez rapidement toutes nos femmes que vous détenez », lance l’un d’eux à l’intention du président nigérian Goodluck Jonathan.
« Nous mettons en garde aussi le président du Cameroun (Paul Biya, ndlr), qu’il relâche rapidement nos frères détenus dans ses prisons », ajoute celui-ci avant de reformuler sa demande d’une manière plus ferme. « Relâchez nos frères détenus dans vos prisons, tous sans exception. Laissez-les partir rapidement ou vous verrez que vous aurez affaire à nous, comme ces gens que nous détenons », disait-il en arabe.
En déplacement en Colombie, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, a estimé que ces revendications « sont complètement hors de portée de la France ».
« Et il est ajouté à la fin de ce communiqué que si ces revendications qui sont hors de portée de la France ne sont pas satisfaites, le groupe terroriste en question se propose d’égorger nos compatriotes », a-t-il rajouté, dénonçant des images d’une « cruauté terrible ».
« La France pour sa part mobilise tous ses efforts pour essayer d’obtenir la libération de nos compatriotes qui, ai-je besoin de le rappeler, sont totalement innocents », n’a pas manqué de souligner le ministre lors d’une rencontre avec la presse internationale lundi.
Un autre membre du gouvernement s’est exprimé sur le sujet ce mardi. Il s’agit de Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense qui a déclaré sur RTL que la France « ne négocie pas sur ces bases-là, avec ces groupes-là ».
Les époux Moulin-Fournier, avec leurs quatre enfants de 5 à 12 ans ainsi que leur oncle,
ont été enlevés le 19 février dernier dans le nord du Cameroun. Dans cette vidéo d’une durée de trois minutes, le chef de la famille, Tanguy Moulin-Fournier, lit un texte dans lequel il explique «
avoir été arrêtés par Jama’atu Ahlis Sunna Lidda’awati wal-Jihad », ce qui signifie Boko Haram, précise LCI.