Des mouvements de colère se sont levés en Tunisie sachant que le chômage et les inégalités persistent, cinq ans après la révolution.
Un second printemps arabe ?
Cinq ans après l’immolation de Mohammed Bouazizi à Sidi Bouzid, ayant provoqué la révolution tunisienne, la mort par électrocution de Ridha Yahyaoui provoque de nouveau la colère. Ce jeune chômeur de 28 ans manifestait pour son droit au travail. Son corps a été retrouvé le samedi 16 janvier, en haut d’un poteau près du siège du gouvernement à Kasserine, dans le centre-ouest de la Tunisie. Certains habitants tablent pour un suicide similaire à celui de Mohammed Bouazizi afin d’alerter les autorités des inégalités persistantes dans le pays.
Plusieurs manifestations ont lieu en Tunisie
Après le décès du jeune homme, des manifestations se sont levées dans la région de Kasserine. Plusieurs dizaines d’habitants ont brûlé des pneus devant le siège de la préfecture de la ville, ce dimanche 17 janvier. Ils étaient environ 150 à 200 à manifester sur l’avenue Habib — Bourguiba, à Tunis, à la demande de l’Union des diplômés chômeurs (UDC) et de l’Union générale des étudiants de Tunisie (UGET).
Lors d’un rassemblement de sans-emploi, ce mercredi 20 janvier à Fériana, un policier de 25 ans a été tué. Les habitants défient d’ailleurs la police malgré l’imposition d’un couvre-feu depuis ces incidents.
Une source travaillant à l’hôpital de Kasserine fait actuellement état de 240 civils et 74 policiers blessés, depuis la montée des troubles sociaux en Tunisie.
Une réunion exceptionnelle pour le gouvernement
Face à l’accroissement des manifestations, le Premier ministre tunisien, Habib Essid, est allé jusqu’à écourter sa visite en Europe. Il a annoncé qu’il présiderait un conseil des ministres exceptionnel, ce samedi 23 janvier. Cette réunion d’urgence sera suivie d’une conférence de presse.
D’après le chef du gouvernement, le chômage était "
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