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Cette attaque qui s’est déroulée jeudi après-midi dans le marché central de Gombe, dans le nord-est du Nigéria a fait 49 morts et 71 blessés.
Le Nigéria a de nouveau été le théâtre d’une attaque meurtrière jeudi après-midi dans le marché central de Gombe situé dans le nord-est du pays. Le bilan de cette double explosion fait état de 49 morts et 71 blessés. Gombe est situé au sud des États de Borno, Yobe et Adamawa, les endroits les plus frappés par l’insurrection de Boko Haram faisant plus de 15 000 morts au Nigeria depuis six ans.
Des blessés dans un état critique
La première explosion a été déclenchée devant une boutique de chaussures où de nombreux clients étaient venus faire leurs courses afin de se préparer à la fête qui marque la fin du ramadan. Après deux minutes, la seconde a retenti juste à proximité, relate Badamasi Amin, un marchand qui est venu en aide en transportant des cadavres sur les lieux. Un responsable resté dans l’anonymat a déclaré avoir conduit les victimes dans deux hôpitaux : l’hôpital fédéral et l’hôpital d’Etat. "A l’hôpital fédéral, nous avons 35 morts et 50 blessés, et à l’hôpital d’Etat, nous avons 14 morts et 21 blessés. Donc au total, nous avons 49 morts et 71 blessés", a-t-il indiqué en soulignant que les blessés se trouvaient dans un état critique et que certains pourraient en mourir.
Des femmes et des enfants parmi les victimes
Pour le moment, les auteurs de cette attaque ne sont pas encore identifiés. Le responsable des secours a confié que de nombreuses femmes et des enfants figuraient parmi les victimes en ajoutant que "le lieu de l’explosion était bondé". En revanche, l’on sait que de nombreux endroits comme un marché, un stade ou encore la gare routière de la ville ont déjà été la cible d’attentats à la bombe et d’attentats-suicides au cours de ces derniers mois.
Un appel à la patience du président nigérien
Malgré la promesse de Muhammadu Buhari, le nouveau président nigérien de faire de la lutte contre le groupe islamiste une priorité, le pays se trouve dans une situation chaotique depuis sa prise de fonction le 29 mai dernier. Le Nigéria est en effet en proie à une vague d’attaques des islamistes qui a déjà causé la mort de plus de 660 personnes. Dans un message de vœux adressé jeudi par son cabinet à l’occasion de l’Aïd, la fin de la période de jeûne pour les musulmans, M. Buhari a demandé à ses compatriotes d’être patients tout en promettant de sortir le pays "du cercle vicieux de l’insécurité, de la corruption et du sous-développement".
