Le ministre de la Défense va fêter le nouvel an en compagnie des militaires de l’opération Barkhane qui traquent les groupes djihadistes au Sahel. Il réveillonnera à N’Djamena au camp Kosseï.
Le camp Kosseï abrite le centre de commandement de l’opération Barkhane, rappelle le site ladepeche.fr aujourd’hui. Barkhane a été lancée dans l’objectif de contenir la menace terroriste aux portes de l’Europe. "Barkhane est de loin le théâtre le plus intense pour les opérations françaises et le Sahel le foyer terroriste le plus menaçant pour l’Europe", souligne-t-on dans l’entourage du ministre. Paris est également engagé sur dans des opérations aériennes contre le groupe Etat islamique en Irak.
Le ministre poursuivra demain sa tournée du dispositif Barkhane, notamment à Niamey, au Niger, où sont stationnés des moyens de renseignement comme les drones Reaper et Harfang, et à Gao, base terrestre pour les opérations au Mali.
Plus de 3 000 militaires français sont déployés dans cinq pays de la bande sahélo-saharienne : Mauritanie, Mali, Tchad, Niger et Burkina-Faso. Ils combattent les groupes islamo-mafieux qui se traversent les frontières et déstabilisent la région.
Les forces armées nationales du "G5" participent également aux actions de Barkhane, la France souhaitant que les pays de la région s’impliquent plus directement dans leur sécurité et coopèrent plus étroitement entre eux face aux nouvelles menaces terroristes.
L’opération Barkhane, qui a fusionné en août 2014 différents moyens militaires français préexistants "est un concept nouveau, du contreterrorisme qui associe tous les pays de la zone sahélienne avec des opérations militaires conjointes", insiste Jean-Yves Le Drian.
En un an, 200 djihadistes ont été tués dans le cadre de Serval puis Barkhane, dont une douzaine de responsables, parmi lesquels le bras droit au Mali de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar, l’un des principaux chefs d’Al-Qaïda au Maghreb islamique.