Comme chaque 3ème jeudi du mois de novembre, c’est à dire hier, le beaujolais nouveau a fait son arrivée. À La Réunion, Olivier Cadarbacasse espère lui aussi produire bientôt ses vins, made in Réunion.
Fort d’une expérience de 18 ans dans la vigne à Bordeaux, Olivier Cadarbacasse et se femme se sont lancés un véritable défi : lancer un projet viticole à Cilaos pour la production de vin blanc et exploiter le flanc Ouest de l’île pour le vin rouge.
Ce matin, c’est la surprise sur l’exploitation à Piton l’Ermitage, des grappes sont déjà là :
"On ne s’y attendait pas du tout, on attendait plutôt des grappes d’ici un an ou deux. Là, ça nous fait plaisir et ça nous motive encore plus pour aller de l’avant", explique Olivier Cadarbacasse, viticulteur.
Olivier et son équipe ont passé de nombreuses heures à installer la vigne sur les 5 hectares de l’exploitation il y a quelques mois. Les premiers résultats sont satisfaisant :
"Ça fait deux mois que l’on a planté ici sur Piton l’Ermitage et les résultats sont vraiment très encourageants. On a des vignes qui se sont bien implantées, ce sont des plants résistants aux maladies, que l’on a fait venir avec l’Institut Français du Vin".
L’ancien champs de canne sur lequel se trouve le terrain constitue un endroit idéal pour le développement des vignes
"Pour les vins rouges, normalement on doit attendre la maturité optimale du raisin et il est difficilement possible de l’atteindre, si l’on a trop d’humidité. Il faut que le terrain soit relativement sec un peu avant les vendanges. Normalement on devrait l’avoir sur cette zone de Saint-Gilles, peut-être plus adaptée au vins rouges".
Sur cette production, la vigne n’est pas traitée aux produits chimiques, une démarche plus respectueuse de l’environnement souhaitée par les producteurs :
"On est sur une démarche respectueuse de l’environnement. En choisissant ses pieds résistants aux maladies, on n’aura pas besoin de traitements pesticides, ni d’herbicide".
L’heure n’est pas encore à la dégustation, la première cuvée devrait voir le jour d’ici deux à trois ans.