Alors qu’aucun assouplissement n’est prévu avant le 1er décembre, des rassemblements de catholiques ont eu lieu dans toute la France ce week-end afin de demander le retour des messes.
Depuis le début du nouveau confinement le 30 octobre dernier, les lieux de culte sont autorisés à ouvrir, mais les cérémonies avec public restent interdites. Cette décision du gouvernement est critiquée par de nombreux fidèles, mais certaines personnalités politiques y voient également une mesure liberticide. De nombreux catholiques sont descendus dans les rues dans toute la France ce week-end afin de demander le retour des messes. Alors que l’exécutif ne prévoit aucun assouplissement avant le 1er décembre, les représentants des principaux cultes doivent rencontrer le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin ce lundi.
Les avis sont partagés au sein de la classe politique. Invité sur le plateau de RTL-Le Figaro-LCI dimanche, le président du Sénat, Gérard Larcher, s’est dit favorable à une reprise des messes, dans le respect des "conditions sanitaires". "On est là sur une liberté fondamentale et le gouvernement doit y être attentif", a-t-il déclaré. Interrogée sur BFMTV, la présidente du Rassemblement national Marine Le Pen est également d’accord pour le retour des messes. A son avis, les lieux de culte sont généralement assez vastes pour assurer le respect des distances.
Le député de droite, Eric Woerth s’est en revanche rangé du côté du gouvernement et dit "comprendre" l’interdiction des messes. En revanche, "ce serait incompréhensible que les églises ne soient pas ouvertes à Noël", a-t-il lâché dans l’émission Questions politiques (France Inter/Le Monde/France télévisions). Le secrétaire national d’EELV, Julien Bayou, soutient également l’interdiction, mais s’en tient à un principe de responsabilité. De son côté, Gérald Darmanin ne reculera devant rien pour faire appliquer les règles. Il a assuré qu’il enverra les policiers et gendarmes verbaliser les catholiques qui manifesteraient pour la réouverture des messes.
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