Le vraquier MV New Mykonos, qui s’est échoué le 29 janvier au large de Faux-Cap, à la pointe sud de Madagascar, a coulé. Il avait dans ses cales 160 000 tonnes de houille.
Une partie des 160 000 tonnes de houille que le navire MV Mykonos, battant pavillon panaméen et échoué au large de Madagascar, à huit kilomètres au sud de Faux-Cap, le 29 janvier dernier, s’est échappée. Le navire s’est disloqué en deux parties au début du mois d’avril, rapporte le quotidien L’Express de Madagascar. Long de 280 mètres et large de 35 mètres, le vraquier est maintenant presque englouti. Seule la superstructure de commandement pointe hors de l’eau.
Le navire, qui était en provenance d’Afrique du Sud, mettait le cap sur l’Inde. Au large de Madagascar, sa poupe heurte un banc de sable. Il se retrouve aussitôt condamné, son poids l’empêchant de bouger. Le choc a provoqué une voie d’eau dans la coque renforcée. Des remorqueurs ont été dépêchés sur place, mais les opérations ont dû être arrêtées à cause d’une météo défavorable et l’ampleur des dégâts. Le navire représentait déjà un risque de pollution marine au mois de mars.
Selon Roland Rakotoarisoa, directeur général de l’Organe de lutte contre les événements de pollution marine par les hydrocarbures (OLEP), le carburant destiné à faire tourner les machines du navire pour ce très long voyage avait déjà été pompé au mois de mars. Et à propos des risques de pollution marine, l’OLEP assure qu’aucun cadavre d’animal n’a été trouvé près de l’épave depuis l’échouage du navire.
L’État malgache met la pression sur l’armateur du MV New Mykonos ainsi que la compagnie d’assurance du navire pour accélérer l’enlèvement des produits susceptibles d’entraîner une pollution marine dans cette partie de Madagascar. L’opération pourrait se faire cet hiver, lorsque les conditions climatiques seront plus favorables.