Une meilleure retraite pour les agriculteurs ! La FDSEA interpelle la secrétaire d’État à égalité réelle ! À taux plein, le montant est à 750 euros. Mais à La Réunion, plus de moitié des planteurs concernés touche 450 euros. Voire moins. Certains comme Jocelyn Techer, ont du exercer un autre métier…
À 63 ans ans, Jocelyn Techer devrait déjà être parti à la retraite. Mais, comme de nombreux exploitants, il continue de travailler sur ses dix hectares de canne à sucre.
"Depuis février 2014, j’ai pu partir à la retraite. Mais bon, en fait, je me sens encore capable de travailler. Après j’ai contracté des emprunts, il faut finir de les rembourser quand même. Et ne pas partir, et laisser les enfants leur laisser les emprunts derrière. Parce qu’après, leurs revenus ne permettra pas de rembourser", indique-t-il.
Pourtant, l’agriculteur s’estime plus chanceux que ses confrères. Il devrait percevoir une retraite s’élevant à 700 euros par mois. Soit quasiment une retraite à taux plein. Pourtant, ce montant correspond à la moitié de ses revenus actuels.
"Il faudra supprimer le superflu, juste vivre, acheter à manger et c’est tout. Encore heureux que si nous n’avons pas de loyer à payer, c’est déjà une bonne chose. Mais après il y a aura les impôts fonciers, etc. Les assurances, il faudra les payer...", poursuit-il.
Face à cette précarité, la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA) tire la sonnette d’alarme. "Sur les 15 000 retraités, 7 000 sont en dessous de 400 euros par mois. Donc c’est l’occasion d’interpeller la secrétaire d’État Éricka Bareigts pour parvenir à un traitement d’égalité sur les retraites agricoles", indique Frédéric Vienne, président de la Fédération.
Pire, cette situation préoccupante pourrait s’aggraver. Dans les trois prochaines années, un peu moins de la moitié des agriculteurs, soit 3 500 exploitants devraient partir à la retraite.
À côté de la faiblesse des revenus, les agriculteurs rencontrent des difficultés lorsqu’ils souhaitent vendre leur exploitation. Les investissements réalisés sont conséquents et tendent à freiner les éventuels acquéreurs.