Le corps d’un prêtre, couvert de blessures, a été retrouvé par les gendarmes hier dans une forêt à Carion, dans la périphérie d’Antananarivo.
Scène d’horreur à Carion, à la sortie de la ville d’Antananarivo, sur la route nationale 2 menant vers Tamatave. Le corps d’un prêtre, couvert de blessures à l’arme blanche, a été découvert en pleine forêt d’eucalyptus, une zone peu fréquentée.
Le père Bruno, officiant comme économe à la congrégation Jean XXIII de Mahamasina, a été tué d’une manière des plus inhumaines. Une source de la gendarmerie rapporte qu’il avait le corps lardé de plusieurs coups de couteau, notamment sur la poitrine, le dos et la tête. Le constat révèle aussi que le religieux, âgé de 55 ans, a reçu un violent coup de barre de fer sur le crâne.
D’après son entourage, le prêtre a quitté le siège de sa congrégation, dimanche matin, au volant de sa voiture, une Peugeot Partner « flambant neuf ». « On l’a vu pour la dernière fois dimanche en début de matinée, au volant de sa Peugeot Partner. Il nous a fait savoir qu’il allait célébrer une messe à Anosibe ». Depuis, Père Bruno n’a pas donné le moindre signe de vie.
Sauf que le même jour vers 13 heures, sa voiture a été retrouvée abandonnée à Carion. Les villageois ont alerté les forces de l’ordre en voyant la fourgonnette stationnée sur le bas côté durant des heures, sans personne à bord.
Les gendarmes se sont rendus sur place pour effectuer les constats d’usage. Certains éléments ont été postés alentour pour surveiller de loin la voiture. C’est ainsi que le lendemain en milieu d’après-midi, ils ont mis la main sur un jeune homme de 19 ans, venu récupérer la Peugeot.
Interrogé, ce dernier a affirmé qu’il était dans la voiture avec un prêtre, mais celui-ci était introuvable. Le jeune homme a également fait une autre révélation aux enquêteurs. D’après lui, une jeune femme aurait accompagné l’homme d’église, et ils faisaient la route ensemble.
Sans tarder, les forces de l’ordre ont ratissé les lieux, ce qui a permis mardi de découvrir le corps sans vie du prêtre baignant dans une mare de sang asséchée, à environ 400 mètres de la route, où avait été abandonnée sa voiture.
L’enquête suit son cours pour tenter de reconstruire les circonstances qui entourent cet assassinat d’une sauvagerie inouïe.
Sources : L’Express de Madagascar, Les Nouvelles