Conséquence de la sécheresse qui touche l’île, la Cascade Niagara est quasiment à sec et le niveau des nappes phréatiques est désespérément bas.
Déception pour les touristes et les locaux qui se rendent à la cascade Niagara pour profiter de ce site naturel unique. Depuis plusieurs semaines, les ressources sont au plus bas, du fait de la sécheresse qui frappe le département.
Les amoureux de ce lieu déplorent la situation actuelle. Le paysage qu’ils admirent est bien loin de la carte postale. Un mince filet s’écoule le long de la cascade. Pour Marcel, habitant du quartier, la situation est inquiétante. L’homme qui a l’habitude de voir la cascade Niagara couler à flots, s’inquiète de voir le niveau d’eau aussi bas.
Cela fait onze années que le débit de la cascade n’a jamais été aussi bas. Selon les scientifiques, le débit a diminué de 92% par rapport aux moyennes relevées au mois de septembre dernier.
Alors que les professionnels de l’agriculture et de l’élevage se plaignent des conséquences dramatique de la sécheresse, la cascade Niagara perd de sa superbe. D’autres points d’eau sont concernés à la Réunion. Les scientifiques constatent par exemple que toute la zone Est et la zone Sud sont durement frappées par la sécheresse. Les déficits en eau relevés dans ces secteurs - grande rivière Saint-Jean, rivière des Roches, rivière Langevin - atteignent des records.
Le débit de la Rivière des Roches est très faible : 45% de moins par rapport aux moyennes relevées le mois dernier. A Langevin, ce nombre atteint les 68%. Les réserves d’eau souterraines sont aussi à leur plus bas niveau. Dans le Sud, où les spécialistes évoquent une situation critique, on observe que le niveau des nappes phréatiques a chuté de 42% à Ravine Blanche, de 52% à Pierrefond et de 58% au Gol.
Cette situation est le résultat d’un manque cruel de précipitations à La Réunion. Seules des pluies abondantes durant une à deux semaines pourraient permettre d’augmenter les ressources en eau.