La production de l’ail est moins importante cette année, notamment en raison de mauvaises conditions climatiques. Mais la concurrence de l’ail importé ne favorise pas non plus la production locale.
La fête de l’ail se tient ce week-end à Petite Ile. L’occasion de faire un tour d’horizon de la production locale. Un chiffre en baisse cette année en comparaison aux années précédentes. Les conditions climatiques, notamment la sécheresse, expliquent cette basse de production. Mais l’ail péi souffre également de la concurrence de l’ail importé.
Cette année, le prix de l’ail produit localement a augmenté par rapport aux années précédentes car la production devrait être plus faible en 2012. Pour Paul Hoarau, bazardier, plusieurs raisons sont évoquées pour expliquer cette situation : "la maladie, la sécheresse" et conséquence, "l’ail n’est pas trop joli cette année".
Sur les étals, l’ail importé a meilleur aspect : plus blanc, plus gros mais selon les maraîchers, il aurait moins de goût et se conserverait moins bien que l’ai péi. Mais son prix fait aussi la différence pour les consommateurs. Vendus en moyenne à 4,90 euros le kilo, l’ail importé est privilégié pendant cette période de crise alors que l’ail local se négocie en moyenne à 10 euros le kilo.
Néanmoins les bazardiers l’affirment : l’ai péi reste préféré des Réunionnais, mais son coût freine plus d’un. Certains clients ne veulent en rien échanger les bottes péi par la meilleure apparence de l’ail importé.