Le parquet de Lille vient de classer « sans suite » la procédure pour viol mettant en cause Dominique Strauss-Khan, dans le cadre de l’affaire de proxénétisme aggravé dite du Carlon de Lille, qui est toujours à l’instruction.
Libéré dans l’affaire de Sofitel aux Etats-Unis, soulagé par le dénouement sans encombre de l’affaire Tristane Banon, Dominique Strauss-Kahn n’en finit peut-être pas avec la Justice mais s’en sort toujours indemne ou presque. Pour preuve, le parquet de Lille vient de classer « sans suite » ce mardi la procédure pour viol visant notamment l’ancien directeur du FMI.
Dans un communiqué, le parquet de Lille a expliqué que la jeune femme belge concernée « n’avait pas déposé plainte » lors de son interrogatoire. Dans une missive adressée à la Direction interrégionale de la police judiciaire de Lille en août, elle aurait « écrit qu’elle était consentante et qu’elle ne déposait pas plainte ». Puisque l’« infraction de viol n’étant pas constituée », le parquet a finalement décidé de classer sans suite la procédure.
Cette affaire s’agit en réalité des faits qui avaient été évoqués par les juges d’instruction dans le cadre d’une affaire de proxénétisme aggravé au Carlton de Lille. Le parquet qui confiait l’enquête à la police judiciaire de Lille avait ordonné l’enquête sur les viols qui se seraient déroulés à Washington entre le 15 et 18 décembre 2010, pendant des « parties fines avec des prostituées » alors que DSK était encore patron du FMI.
« Je ne m’attendais pas à une autre décision compte tenu des éléments qui sont dans le dossier que je connais au sujet de ce prétendu viol », a déclaré Henri Leclerc, l’un des avocats de DSK. « J’étais convaincu qu’il n’y avait même pas lieu de faire une enquête et qu’inévitablement cette enquête serait un jour ou l’autre classée sans suite, même si elle a amené à faire un grand scandale médiatique qui ne reposait sur rien », a-t-il ajouté.
L’ancien directeur du FMI n’est pas tiré d’affaire pour autant, parce que le volet principal de l’affaire, « proxénétisme en bande organisée », dans lequel il a été mis en examen avec huit autres personnes le 26 mars, suit encore son cours. Et Dominique Strauss-Khan a déjà affirmé qu’il ignorait que les femmes présentes à ces parties, à Paris et Washington, « étaient des prostituées ».
Et voilà, l’avocat de DSK ne tarde pas à jaser : « Il n’y a pas l’ombre d’une infraction de proxénétisme. Vous verrez qu’à la fin, tout cela tombera, même si cela permet pour l’instant d’alimenter des scandales ».
Source : Le Nouvel Observateur