Les députés ont adopté cette nuit le projet de loi de régulation économique défendu par le Ministre des Outre-Mer Victorin Lurel.
Alors qu’il s’exprimait devant les députés mardi, le ministre des Outremers, Victorin Lurel, a jugé que le projet de loi pour lutter contre la vie chère allait "instiller une belle dose de concurrence" en outre-mer. Le Gouvernement souhaite à travers cette loi, illustrer son engagement vis-à-vis des populations ultramarines.
Le projet de loi a déjà été adopté à une large majorité au Sénat. En septembre dernier, toute la gauche avait voté pour le texte, rejointe par le groupe centriste UCR. Des sénateurs ultra-marins de droite avaient également voté pour. "Nous avons fait le choix d’une méthode plus souple, plus efficace, qui permettra de peser sur les prix d’un grand nombre de produits, une centaine au moins", s’est félicité Victorin Lurel.
Le texte examiné à l’Assemblée Nationale prévoit notamment un bouclier qualité-prix et va permettre de réguler les marchés de gros et casser les monopoles. Parmi les nouveaux outils de régulation, "l’injonction structurelle" dote l’Autorité de la concurrence d’un nouveau pouvoir.
La députée PS Ericka Bareigts qui a été nommée rapporteur du projet de loi considère que ce "texte est fondateur pour les outremers". Pour autant, plusieurs dossiers doivent encore être abordés : le coût de la téléphonie, le désenclavement numérique, le coût du transport aérien font partie de ces dossiers brûlants qui attendent d’être traités.
Le texte a été adopté hier soir à main levée. Les partis de gauche et les centristes de l’UDI ont voté "pour" et l’UMP s’est abstenu. Ce projet de loi répond à la promesse de François Hollande de mettre en place un "bouclier qualité-prix".
Victorin Lurel - ministre des Outre-Mer - explique qu’un chariot-type comprenant entre 100 à 200 produits de grande consommation et qui sera sujet à "une sorte de négociation annuelle obligatoire" et s’il n’y a pas de négociations, le préfet devra alors prendre un arrêté fixant des prix plafonds.
Les députés ont également voté un amendement à cette loi qui vise à un alignement des tarifs des services bancaires de base pratiqués par les banques des DOM sur ceux pratiqués en France métropolitaine.