Vous rencontrez des difficultés à concevoir un enfant ? Peut-être est-il temps de consulter pour faire un bilan d’infertilité. Le point sur le sujet.
Le bilan d’infertilité est la première étape pour le couple afin de déterminer les raisons des difficultés à pouvoir procréer un enfant. Ce bilan est souvent conseillé au bout d’un an de rapports sexuels réguliers et infructueux, 6 mois si la femme a plus de 38 ans ou si la femme (ou l’homme) rencontre des troubles gynécologiques (troubles des règles, antécédents d’infection génitale, fibrome, malformation génitale, endométriose…).
Un gynécologue spécialisé en AMP (Assistance Médicale à la Procréation) réalisera alors un bilan afin de déceler les éventuels problèmes du côté de la femme et/ou de l’homme.
Du côté de la femme
Le bilan commence par un interrogatoire : cycle menstruel, contraception, éventuels antécédents de grossesse, antécédents chirurgicaux, gynécologiques, maladie, tabagisme, consommation d’alcool, prise de médicament. Cet interrogatoire vise à détecter tout ce qui peut nuire à la fonction ovulatoire ou ce qui aurait pu altérer les voies génitales et empêcher la rencontre des gamètes.
Le bilan se poursuit par un examen clinique : poids, palpation des seins, de la glande thyroïde, pilosité et examen gynécologique. Des examens complémentaires sont ensuite prescrits, certains de manière systématique : des dosages hormonaux pour évaluer la fonction ovarienne, une échographie des ovaires et de l’utérus et une radiographie des trompes.
D’autres examens seront éventuellement effectués pour avoir le plus d’information possible : une hystérosalpingographie pour visualiser la cavité utérine et les trompes, une hystéroscopie afin d’explorer la cavité utérine, une cœlioscopie, une biopsie d’endomètre, une IRM et l’établissement du caryotype pour déceler une anomalie chromosomique susceptible de nuire à la fertilité.
Du côté de l’homme
Le bilan commence toujours par un interrogatoire : éventuelle pathologie testiculaire, traumatisme, prise de médicament, antécédents familiaux, tabagisme, alcool… Durant l’examen clinique, le médecin va examiner les testicules, les différents canaux et la pilosité. Un spermogramme est généralement prescrit dès le début du bilan. Cet examen biologique du sperme permet d’évaluer différents paramètres : volume, ph, mobilité, nombre, morphologie et vitalité des spermatozoïdes.
Si des anomalies sont décelées, d’autres examens seront prescrits notamment une échographie des organes génitaux, des dosages hormonaux, un caryotype (étude des chromosomes) et des examens génétiques.
Enfin, un examen est obligatoire car il concerne à la fois la femme et l’homme. Il s’agit du test de Hüner qui consiste à faire un prélèvement de la glaire cervicale (au niveau du col de l’utérus). Le prélèvement est effectué autour de la période d’ovulation et 6 à 12 heures après un rapport sexuel afin de s’assurer de la qualité de la glaire et de l’aptitude des spermatozoïdes à traverser celle-ci.
Le bilan d’infertilité prend plusieurs mois à réaliser. Parfois, il ne révèle aucune cause physique évidente. On parle alors d’infertilité inexpliquée, mais une aide à la procréation est toujours possible.