E. M. Welch / Rex Featu/REX/SIPA
Si les bénéfices de la prise quotidienne d’aspirine contre le cancer ont été maintes fois prouvés, une nouvelle étude montre que les patients sous traitement à l’aspirine auraient une espérance de vie élevée que ceux qui n’en prennent pas.
Selon une nouvelle étude scientifique publiée en août dernier dans Annals of Oncology, une dose journalière d’aspirine pourrait augmenter l’espérance de vie des patients atteints de cancers affectant le système digestif (intestin, côlon, rectum et œsophage). Alors qu’auparavant, seuls les effets positifs de l’aspirine sur le cancer colorectal avaient été étudiés. C’est une équipe de chercheurs de l’Université de médecine de Leiden aux Pays-Bas qui a menée l’étude.
Les scientifiques néerlandais affirment ainsi que cet antalgique améliorerait la survie des personnes atteintes d’un cancer des voies digestives, en multipliant par deux leur espérance de vie. Leur étude, portant sur plus de 14 000 personnes, a en effet montré que les personnes atteintes de ce type de cancer et qui prenaient des doses régulières d’aspirine, étaient deux fois plus susceptibles d’être en vie, quatre ans après le traitement.
Selon le Dr Martine Frouws, de l’Université de Leiden aux Pays-Bas, l’impact de l’aspirine sur la survie des personnes atteintes d’un cancer du côlon, du rectum ou de l’œsophage a été observé après ajustement pour les facteurs tels que le sexe, l’âge, le stade du cancer, les traitements, et d’autres conditions médicales qui pourraient avoir influencé les taux de mortalité.
"En étudiant les caractéristiques des tumeurs chez les patients pour lesquels l’aspirine a été bénéfique, nous devrions être en mesure d’identifier ceux qui pourraient profiter d’un tel traitement à l’avenir", note le Dr Martine Frouws. Comme l’aspirine est un médicament hors brevet, pas cher, avec relativement peu d’effets secondaires, "cela pourrait avoir un impact important sur les soins de santé", explique-t-elle.
La prochaine étape est l’expérimentation du traitement à l’aspirine sur des patients souffrant d’autres types de cancers. De quoi fournir une preuve solide des avantages d’un traitement à base d’’aspirine.
