Des chercheurs australiens ont découvert que des toxines existant dans le venin d’un escargot de mer, le Conus episcopatus, pourrait soigner certains types de cancer. Ils vont d’ailleurs tenter des expériences pour la mise au point de nouveaux traitements.
Le venin du Conus episcopatus est réputé pour être l’un des plus célèbres de tous les prédateurs des mers. Cet escargot utilise en effet ce venin pour paralyser sa proie au fond des océans. Outre cet atout de la nature pour se nourrir, l’animal marin serait également une arme contre le cancer. En effet, des chercheurs australiens de l’Université du Queensland ont découvert que les toxines contenues dans ce venin pourraient aider à la création de nouveaux médicaments contre le cancer.
Six nouvelles protéines pour lutter contre le cancer
Grâce à une nouvelle méthode d’analyse qui mixe la biochimie et la bio-informatique, les scientifiques ont pu repérer six nouvelles protéines. Ces dernières contenaient des peptides aux propriétés extraordinaires pour la lutte cancéreuse. "Nous espérons que ces structures nouvellement observées conduiront à de nouveaux médicaments, pour traiter la douleur, le cancer et même d’autres maladies", s’enthousiasme le Professeur Paul Alewood, co-auteur de l’étude.
100 fois plus puissant que la morphine
Au cours de la conférence annuelle de l’American Chemical Society (ACS) en mars 2014, les scientifiques ont déjà présenté un sujet similaire. Le Conidae, un autre cône marin vivant dans le Pacifique, disposerait de protéines aux propriétés analgésiques 100 fois plus puissantes que celles de la morphine ou de la gabapentine, avec des effets secondaires. "Les venins des cônes marins sont un cocktail complexe de plusieurs produits chimiques, et la plupart de ces toxines ont été négligées par le passé", conclut le chercheur.