Celui qui fait un tabac dans les discothèques et sur les radios en ce moment avec son « A la le son », a réussi son pari comme un grand. Portrait d’un autodidacte.
Sur les radios de l’île mais aussi d’ailleurs, dans les discothèques à la mode, Giovanni Moussa alias Zorro Chang fait un tabac. Sa chanson-phare « A la le son » fait un carton auprès des jeunes, et des moins jeunes d’ailleurs, l’une des 19 chansons de son premier album titré « Sa bon kalité sa baye » sorti dans les bacs l’année dernière.
Mais ce succès grandissant, il le doit à sa seule persévérance après de bons et loyaux services dans la musique qu’il aime.
En fait, c’est grâce à son frère passionné de disques vinyl qu’il a plongé dans la musique depuis longtemps maintenant. Il lui a tout bonnement donné le virus.
Et Zorro Chang a fait son chemin tout seul depuis cette contamination. D’abord comme DJ. Il a sillonné toutes les routes de la Réunion avant de prendre le micro et d’utiliser sa voix.
Sa particularité est d’utiliser des « riddims », plus clairement des sons d’autres artistes connus, principalement ceux originaires du pays de l’oncle Sam. Une fois sélectionnés à son goût, l’artiste possessionnais y pose sa voix, une voix créole bien sûr. Et le tour est joué.
Et tout ça tout seul, dans le studio qu’il s’est lui-même confectionné à son domicile, réalisant des économies pour que son matériel soit au top.
Son style ? Du reggae dancehall. En réalité des sélections de musiques diverses et variées, un véritable melting-pot musical, collant comme un gant à la diversité réunionnaise.
Son nom ? Il le tire de ses noms gâtés que lui donnaient ses amis. A la fois passionné de films d’action et fortement inspiré par l’univers asiatique, son nom d’artiste était donc devenu évident.
Son concert ? Le tout premier demain samedi à 21 heures au Kabardock. Avec pour une fois des musiciens, une scène… et un public.