La procureure de la République, Anne de Fontennette, a requis une amende d’au moins 10.000 euros contre John Galliano. Ce dernier est poursuivi pour injures publiques à caractère racial et antisémite envers trois personnes. Les faits se sont déroulés le 8 octobre 2010 et le 24 février dernier à la terrasse d’un café parisien dans le quartier branché du Marais.
John Galliano comparaissait hier devant le tribunal correctionnel de Paris. Il était poursuivi pour injures publiques à caractère racial et antisémite. La procureure de la République Anne de Fontenette a requis « au moins 5.000 euros » d’amende pour chaque dossier, soit au minimum 10.000 euros contre John Galliano. L’une des victimes a demandé un Euro symbolique car elle estime que le créateur britannique a déjà payé ses erreurs en se faisant renvoyer par la maison Dior.
Pour la procureure, on juge « le racisme de comptoir, de parking, de supermarché ». Elle poursuit en lançant : « C’est une dispute de bar qui va faire le tour du monde ». Dans son réquisitoire, la femme de loi déclare : « C’est toujours difficile de se rappeler qu’on a été quelqu’un de moche ».
Rappelons que le 8 octobre et le 24 février, Galliano a insulté trois personnes à la terrasse d’un café à Paris, dans le quartier branché du marais. Il avait traité des clients de « f*cking ugly Jewish bitch » que le tribunal a traduit sans tiquer par « en**lée de p*te juive moche », de « f*cking Asian bastard » (« p**ain de bâtard asiatique ») ou encore de « dirty Jewish face »(« sale gueule de juive »). Les scènes ont même été filmées et mises sur la toile.
Pendant l’audience qui a duré presque 6 heures, John Galliano a affirmé qu’il ne se rappelle de rien. Le styliste reconnait toutefois sa faute en présentant ses excuses aux victimes. Il invoque également sa « triple addiction » : l’alcool, les somnifères et les antidépresseurs. La star déchue assure qu’il a« toujours combattu l’intolérance », parce qu’il en a été lui-même victime en tant que gay.
Le verdit sera prononcé le 8 Septembre prochain.