La commune du Tremblet compte désormais un habitant de plus : un éléphant de mer qui a pris ses quartiers d’hiver sur la plage de la coulée de 2007. Sa première visite sur notre île remonte à l’année dernière.
A l’époque il était resté 6 mois dans le sud sauvage, de mai à octobre. Cette année le revoilà : depuis une semaine l’éléphant rejoint chaque nuit la plage, avant d’en repartir au petit matin, peu après le lever du soleil. Selon les scientifiques, cet éléphant de mer qui pèse environ 500 Kg pour 3 m de long fréquenterait habituellement les mers australes subantarctiques et pourrait venir des îles Kerguelen. L’Océan Indien compte en effet 400 000 éléphants de mer sur les 650 000 dénombrés dans le monde.
Cette période de l’année correspond à la mue chez les éléphants qui viennent donc à terre pour se reposer et changer de pelage. Ce matin une petite dizaine de curieux avaient fait le déplacement pour assister au réveil de l’animal : "
c’est impressionnant de voir aussi près... Ca fait quinze ans que je suis ici, ça vaut vraiment le coup d’oeil... C’est extraordinaire... Mais il ne faut pas trop s’approcher quand même !".
Et il convient en effet de faire très attention car les éléphants de mer peuvent être dangereux : leur vitesse de déplacement à terre peut atteindre les 8 Km/h.
Ces animaux ont été intensément chassés au 19ème siècle pour leur graisse. Aux Kerguelen les dernirères expéditions remontent aux années 1960. Les éléphants de mer étaient alors menacés d’extinction. Depuis, les effectifs se sont aujourd’hui en partie reconstitués mais il faut rester prudent.
Ce soir notre éléphant reviendra sans doute dormir à la belle étoile. Tachons de ne pas perturber sa tranquilité.
Cette éléphante de mer semble bien portante et parfaitement autonome... Mais ce n’est pas toujours le cas. L’animal peut être échoué ou mort. Dans ce cas que faire ?
Les cétacés et autres mammifères marins sont des espèces protégées par la convention de Washington du 03 mars 1995, ainsi que parl’arrêté du 27 juillet 1995 fixant la liste des mammifères marins protégés sur le territoire national. En cas de découverte d’échouement, prévenir le réseau Echouage au 06 92 65 14 71
Dans le cas de découverte d’animaux morts : ne pas manipuler l’animal afin d’éviter tout risque de transmission de maladie.
Dans le cas d’échouage d’animaux vivants :
- ne pas manipuler l’animal pour éviter de le blesser, par ailleurs, tout animal sauvage peut chercher à se défendre (risques de coups, morsures…)
éviter les attroupements, l’agitation et le bruit qui pourraient stresser l’animal
ne pas tenter de remise à l’eau sans l’aide de personnes compétentes.
Concernant les dauphins :
Ne jamais tirer sur les nageoires, humidifier la peau de l’animal en couvrant son dos et ses flancs de linges humides (à défaut, arroser prudemment l’animal). Ne jamais couvrir, ni arroser l’évent (orifice de la respiration situé au sommet de la tête).