Au lendemain du second point d’étape de la procédure de sauvegarde du Groupe Caillé, les employés des trois sociétés (Guest, C2M et Cap Mascareignes) placées en liquidation judiciaire doivent encaisser la nouvelle.
Hier, trois entreprises du Groupe Caillé ont été placées en liquidation judiciaire, faute de repreneur :
- Guest (64 salariés).
- Caillé Multimédias ( C2M - magasin de jeux vidéos).
- Cap Mascareignes (entreprise spécialisée dans la construction de bateaux de plaisance).
Ce matin, le rideau de fer de l’entreprise d’ameublement Guest était fermé mais pourtant, tous les salariés étaient à leur poste. Ils préparent activement la liquidation judiciaire du magasin dans une ambiance des plus moroses. Certains d’entre eux affichent plus de trente ans de carrière au sein du Groupe, l’épreuve est plus que difficile. Conscients du contexte économique actuel, les employés ne cachent pas leur inquiétude pour l’avenir.
Frappé de plein fouet par la crise économique, le groupe Caillé a été placé sous mesure de sauvegarde le 30 mars dernier. Ce plan s’applique pour 45 de ses filiales. La procédure est constituée d’une période d’observation de 6 mois, renouvelable une fois. Tous les deux mois, le président-directeur général du Groupe Caillé doit présenter un rapport d’étape. Lors du premier point d’étape le 26 mai dernier, le tribunal mixte de commerce de Saint Denis a accordé sa confiance au Groupe.
Hier, le second point d’étape du plan de sauvegarde a duré près de deux heures et au final, le Groupe Caillé a été contraint de se séparer de trois sociétés placées en liquidation judiciaire afin d’assurer la pérennité de l’entreprise familiale centenaire. Faut de repreneur, le magasin d’ameublement Guest s’apprête à fermer ses portes, tout comme C2M (jeux vidéos) et Cap Mascareignes.
A l’issue de ce second point d’étape, le PDG du groupe Caillé s’est montré optimiste : "on est sur la bonne voie. (...) Nous avons travaillé dur pendant plus de trois mois pour régler nos problèmes d’approvisionnement. Désormais nous pouvons pratiquement dire que les difficultés sont derrière nous”. Pour les salariés des trois entreprises placées en liquidation judiciaire, le moral est bien plus morose : ils recevront dans les jours à venir leur lettre de licenciement pour motif économique.
Toutefois,François Caillé a tenu à se montrer rassurant en promettant que tout serait fait pour qu’un maximum de salariés soit reclassé.
Autre fait capital : sur les sept filiales du groupe placées en procédure de redressement, trois ont été placées en liquidation judiciaire, deux sont encore dans l’attente d’un repreneur jusqu’au 11 août et enfin, deux autres, elles sont en procédure de continuation jusqu’au 29 août.
Prochain rendez-vous crucial pour le groupe : le 29 septembre prochain qui marquera la fin de la première phase de la procédure de sauvegarde.