Azatbek Omurbeko, chef militaire russe, aurait été présent à Boutcha, lors du massacre de centaines de civils dans cette ville ukrainienne, en mars dernier.
Le lieutenant-colonel Azatbek Omurbeko, âgé d’une quarantaine d’années, est un chef militaire russe. Il est suspecté d’avoir orchestré le pillage, le viol et le massacre de centaines de civils ukrainiens dans la ville de Boutcha, en mars dernier.
Cet officier russe dirige la 64e brigade d’infanterie motorisée de l’armée russe. "Il serait responsable d’une brigade comprenant entre 2 000 et 3 000 hommes", a souligné Michel Goya, ancien officier des troupes de marine et historien militaire. En novembre 2021, Azatbek Omurbeko aurait été béni par l’Église orthodoxe, avant de mener l’offensive en Ukraine.
This is Azatbek Omurbekov, the Russian commander accused of orchestrating the rape, pillage and torture of hundreds of Ukrainian civilians in Bucha.
In November, he received a blessing from the Orthodox Church.
He said he battled not with weapons, but with his "soul". pic.twitter.com/j0K4jTlPsh
— George Grylls (@georgegrylls) April 5, 2022
A la suite des images montrant des dizaines de cadavres gisant dans les rues de Boutcha, InformNapalm (groupe ukrainien) est remonté jusqu’à Azatbek Omurbeko. Ils se seraient basés sur des documents de renseignement en libre accès, l’OpenSource Intelligence (Osint).
En consultant ces données, InformNapalm est parvenu à identifier l’unité présente sur place lors de l’occupation de la ville en mars dernier. Il s’agit du commandement 51460. Dès mercredi au soir, des informations personnelles sur le militaire ont été mises en ligne, notamment son identité.
A ce stade, la Russie a nié tout massacre dans cette ville ukrainienne. Cependant, plusieurs questions restent quant à la responsabilité de cet officier russe.
"Qu’il ait donné l’ordre de mener ouvertement ces massacres ou qu’il ait laissé ses soldats faire, Omurbeko reste responsable, de par son statut", a insisté Michel Goya.
Comme le relate Le Parisien, Omurbeko et son unité auraient officiellement quitté Boutcha le 30 mars. Selon le ministère russe de la Défense, ils se seraient redéployés en Biélorussie.