Jeudi 7 avril, l’Organisation mondiale de la santé a recensé plus de 100 attaques contre les services de santé en Ukraine. Par ailleurs, l’OMS demande l’accès humanitaire à Marioupol, assiégée par les armées de Vladimir Poutine.
"À ce jour, l’OMS a vérifié 103 attaques contre les services de santé, avec 73 personnes tuées et 51 blessées, dont des agents de santé et des patients", a affirmé le chef de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, pendant une conférence de presse, dans des propos relayés par les médias français comme BFMTV. Il a également qualifié ce bilan de "sombre".
Parmi ces attaques confirmées, 89 concernent des établissements de santé, alors que les autres touchent notamment les services de transports comme les ambulances. "Nous sommes scandalisés par la poursuite des attaques contre les services de santé", a continué le chef de l’OMS, insistant qu’il s’agit ici d’une "violation du droit humanitaire international".
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Par ailleurs, lors d’un précédent point de presse, le directeur de la branche européenne de l’OMS, Hans Kluge, s’était exprimé à Lviv, dans l’ouest de l’Ukraine. Il a regretté que certaines zones touchées étaient hors de portée des aides. "Je pense que la priorité, clairement, est Marioupol", a-t-il dit.
Les Russes et leurs alliés séparatistes investissent la ville depuis plusieurs semaines et doivent affronter une coriace résistance ukrainienne. Les deux camps indiquent que la situation humanitaire y est épouvantable, et que la cité qui comptait 400 000 âmes avant la guerre est désormais littéralement un champ de bataille.
Volodymyr Zelensky, le président ukrainien, accuse les Russes de vouloir bloquer l’accès humanitaire à Marioupol pour cacher les "milliers", selon lui, de victimes.
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