Le chef de l’État français a préféré ne pas reprendre le terme "génocide" utilisé par son homologue américain pour qualifier les attaques russes en Ukraine. Ce choix n’a pas été bien accueilli par le président Volodymyr Zelensky.
L’opération militaire menée par la Russie se poursuit en Ukraine. Après le retrait des soldats de Vladimir Poutine des régions du nord du pays et des alentours de Kiev, l’armée ukrainienne s’attend "très prochainement" à une invasion dans l’est du pays, devenu la cible prioritaire du Kremlin.
Quelques semaines après avoir qualifié le président Poutine de "criminel de guerre", le dirigeant des États-Unis a accusé l’armée russe de commettre un "génocide" en Ukraine. Le Pentagone s’apprête à augmenter son aide militaire dans le pays.
De son côté, le chef d’État français a choisi de ne pas reprendre le terme "génocide". Il a estimé que Moscou a "déclenché d’une manière unilatérale une guerre brutale, qu’il est maintenant établi que des crimes de guerre ont été faits par l’armée russe et qu’il faut maintenant en trouver les responsables", a-t-il déclaré. Emmanuel Macron parle d’"une brutalité inouïe". Assurant être attentif aux faits, le président de la France a assuré qu’il donnerait son maximum pour tenter de mettre fin à ce conflit et de "rebâtir la paix". "Je ne suis pas sûr que l’escalade des mots serve la cause", selon ses dires.
Le président ukrainien a réagi à ce refus d’Emmanuel Macron d’évoquer un "génocide". Lors d’une conférence de presse commune avec les chefs d’État polonais, lituanien, estonien et letton, en visite à Kiev, il a déclaré que "s’ils sont vrais, de tels propos sont très blessants" pour eux. Volodymyr Zelensky a indiqué qu’il ferait le nécessaire pour discuter de ce sujet avec M. Macron. S’il ne pouvait pas le faire mercredi, il le ferait ce jeudi 14 avril.
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