"Vous dépendez du pouvoir russe et de Monsieur Poutine", a lancé Emmanuel Macron à Marine Le Pen lors du débat de l’entre-deux-tours mercredi soir.
A l’occasion du débat de l’entre-deux-tours, le président sortant a évoqué l’emprunt russe de son adversaire. "Vous avez contracté un prêt en 2015 auprès d’une banque russe proche du pouvoir, puis vous avez reboutiqué ce prêt auprès d’autres acteurs qui sont impliqués dans la guerre en Syrie", a clamé Emmanuel Macron.
En guise de défense devant l’attaque d’Emmanuel Macron, Marine Le Pen a rétorqué : "C’est malhonnête de m’empêcher d’obtenir un prêt dans une banque française et de me reprocher ensuite de partir à l’étranger pour en chercher un", rapporte Cnews. Le président sortant a répliqué ne pas avoir été ministre des Finances en 2015 tout en soulignant que "personne n’est jamais intervenu".
Pour rappel, en 2014, le Rassemblement national en remplacement du Front national est né. Pour assurer le financement de la campagne du parti RN pour les élections régionales et départementales de 2015, un prêt de plus de 9 millions d’euros avait été contracté auprès de la First Czech-Russian Bank (FCBR), une banque russe. Puis en 2016, cette banque a fait faillite et le rachat du prêt a été effectué par Conti, une entreprise russe spécialisée dans la location de voitures.
Le même emprunt a ensuite été racheté par Aviazaptchast, une société dirigée par d’anciens militaires russes se spécialisant dans le commerce de pièces détachées d’avions. Le nouvel échéancier Aviazaptchast a attaqué en justice le parti RN pour ne pas avoir remboursé le prêt. Un accord a finalement été trouvé entre Aviazaptchast et le Rassemblement national qui dispose d’un délai de remboursement jusqu’en 2028.
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