Au début de l’année, plusieurs dizaines de députés auraient reçu des menaces de mort de la part d’un antivax âgé de 44 ans. Jeudi soir, le quadragénaire a été condamné à Paris à dix mois d’emprisonnement.
Dans la soirée de jeudi, Xavier S. , un antivax de 44 ans, a écopé de dix mois d’emprisonnement à Paris pour avoir menacé de mort des dizaines de députés de la majorité début février. Cette peine a été aménagée sous la forme d’un bracelet électronique.
Xavier S. a reconnu à l’audience avoir envoyé les messages depuis la Suisse où il travaillait comme infirmier, et avoir voulu "faire peur" aux députés. En revanche, il a contesté toute menace de mort. Le parquet avait requis une peine d’un an de prison ferme.
En plein débat sur le pass vaccinal à l’Assemblée nationale, le 5 janvier, le quadragénaire avait envoyé un premier courriel signé à son nom à 77 députés. Il disait avoir envie de "lancer une grenade" à chaque fois qu’il croisait un véhicule de police.
Le mois suivant, un autre courrier, intitulé "Futur proche", a été adressé à 81 députés de la majorité. La lettre était accompagnée de deux vidéos, dont "la première... montre ce qui risque de vous arriver dans le meilleur des cas et la seconde dans le pire", précisait le quadragénaire en souhaitant une "bonne nuit" aux élus.
L’antivax aurait envoyé le même message au directeur général de la Santé (Jérôme Salomon), à l’ex-président de l’Inserm (Yves Lévy) et à l’éditorialiste Christophe Barbier. Pour le quadragénaire, il s’agissait d’une "mise en garde".
Outre la peine d’emprisonnement, Xavier S. a été condamné à payer 250 euros à chacun des députés qui se sont constitués parties civiles. Il doit également 1 euro symbolique à l’Assemblée nationale et à M. Lévy.
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