Préserver le Boeuf Moka, un patrimoine en voie de disparition

Une opération de sensibilisation a eu lieu le mercredi 13 mars afin de toruver des solutions pour préserver ce boeuf péï. Ils n’en restent que 350 sur le territoire, le boeuf Moka est une espèce bovine endémique de La Réunion, en voie de disparition.

Au cours des dernières années l’importation de vaches européennes, devenue plus rentable pour la production de lait et de viande, a pris le pas sur le boeuf péï. Certains agriculteurs tentent de sauvegarder cette espèce essentielle dans leur activité. Une race idéale pour les bas de l’île où les espèces européennes ont plus tendance à souffrir de la chaleur.

"C’est une bonne race qui ne demande pas trop de soins, c’est des animaux qui ne vivent qu’avec de l’herbe et c’est une race rustique qui résiste bien à la chaleur et aux zones arides de l’ouest aussi" explique un agriculteur.

Le Boeuf Moka intervient comme désherbant naturel. Pour Maximin, agriculteur tout est parti d’une problématique climatique. "L’été, on arrivait plus à faire le maraîchage et il fallait utiliser plus de pesticide, alors j’ai cherché une alternative avec des animaux" explique-t-il. 

Le boeuf Moka a été reconnu grâce à l’association pour la promotion du patrimoine et de l’écologie de La Réunion. Le statut de race local, menacée d’être perdu pour l’agriculture est arrêté par l’état en 2016. 

Un an plus tard, le boeuf péï reçoit le 2e prix national de la Fondation du patrimoine pour l’agrobiodiversité animale, lors du salon de l’agriculture. Si certains éleveurs pourront bénéficier d’aides spécifiques, ils doivent faire face à a d’autres problématiques. 

"Il y a de moins en moins de foncier agricole à la Réunion, il y a le problème de l’urbanisation, et souvent certains éleveurs n’ont pas le statut d’agriculteur" confie une agricultrice. 

Pour sortir de l’état de menace, l’objectif serait de passer la barre des 3 000 bœufs. A plus long terme, pourquoi pas proposer une production de la viande de moka.