Les Bleus, champions d’Europe en titre, sont tombés de leur piédestal hier lundi avec une défaite contre les Espagnols (26-29) en ouverture de l’Euro 2012.
D’emblée, il faut savoir que ce revers des Tricolores n’hypothèque en aucun cas leur passage au tour principal. Par contre, l’acquisition du sésame pour les demi-finales va être assez compliquée. En effet, c’est désormais une rencontre cruciale contre les Russes qui attendent les Français demain, Mercredi.
Cette défaite contre les ibériques confirme les craintes de plusieurs handballeurs Français qui avaient tiré sur la sonnette d’alarme après la dernière victoire fade en préparation contre la Norvège jeudi dernier (28-24). Claude Onesta, le coach de l’équipe de France reconnait : « On a mal préparé ce rendez-vous. On s’est rendu compte depuis quelques jours que nous ne sommes pas dans le rythme », et poursuit « Je ne sais pas si on avait un joker, en tout cas on n’en a plus ».
L’ailier Luc Abalo, quant à lui, estime que l’Espagne a très bien joué et mérite sa victoire. « Nous n’avons pas fait le nécessaire lorsque nous avons eu l’opportunité de nous rapprocher », rajoute-t-il.
Lors de la rencontre, la défense française était en souffrance. Pour preuve, Thierry Omeyer n’a arrêté aucun tir dans les dix premières minutes. Les Bleus ont compté jusqu’à cinq buts de retard avant de revenir en milieu de la deuxième mi-temps. C’est l’entrée du second gardien, Daouda Karaboué, qui a enfin perturbé les espagnols. Au niveau de l’attaque, Jérôme Fernandez a trouvé la faille dans la première moitié (4 buts). Et malgré l’excellent match du capitaine (7 buts), l’espoir était infime pour décrocher une victoire.
La star de l’équipe de France, Nikola Karabatic, lui, refuse de céder à la panique et appelle ses coéquipiers à se mobiliser. Le jeune homme explique dans les colonnes du Parisien que ce n’est pas la première fois qu’il leur arrive de mal démarrer un tournoi. « En 2010 on avait fait match nul contre la Hongrie. A l’Euro-2006 on avait déjà perdu contre l’Espagne (lors du deuxième match). Dans le sport il y a eu un milliard de compétitions où une équipe a mal commencé avant d’aller au bout », rappelle le sportif avant de conclure :« si cette défaite peut nous servir de piqûre de rappel et qu’elle nous permet de nous mobiliser, ce sera peut-être une bonne chose à la fin. Mais ça on ne le saura que dans deux semaines ».