Le président d’honneur du Front national Jean-Marie Le Pen a singulièrement durci le ton dimanche en traitant Jean-Luc Mélenchon de "voyou" qui "se croit autorisé à prendre à partie une femme", rapporte L’Express. Le père de l’actuelle patronne du FN n’a pas apparemment cautionné les qualificatifs utilisés par le candidat du Front de gauche sur France 2 jeudi et lui propose un débat d’homme à homme.
"J’attends M. Mélenchon dans un débat quand il veut, où il veut", a lancé Jean-Marie Le Pen dimanche, après le débat impossible entre sa fille et le candidat du Front de gauche jeudi dernier. "Moi, j’offre un débat à M. Mélenchon et je vais lui retirer son caleçon, et je vais montrer ce qu’il est : le candidat des communistes, qui ont du sang sur les mains jusqu’aux coudes", a-t-il insisté en qualifiant Mélenchon de " voyou " quant à sa méthode.
Il semble entre autres regretter qu’un vrai débat politique n’ait pas eu lieu entre sa fille et Mélenchon sur le plateau des "Paroles et des actes" de France 2 ce jour là. Marine Le Pen "n’a pas voulu, pour des raisons que je respecte, discuter avec Mélenchon", disait-il.
Invité à se prononcer sur les cotes de la candidate du FN pour la course à l’Elysée, Jean-Marie Le Pen estime que sa fille "a des boosters, des éléments qu’on allume pour l’accélération finale", contrairement aux autres candidats. De ce fait, il affirme ne pas s’inquiéter des 15 ou 17% qu’obtient Marine Le Pen dans les sondages. " D’autant qu’on sait que le score du Front national est toujours minoré", a-t-il soutenu.
Selon lui, "deux sujets sur lesquels le Front national est imbattable : l’immigration et l’insécurité". Ainsi, "quand on va comparer les propositions de Mme Le Pen sur ces points avec le bilan du président sortant, ça va faire des dégâts collatéraux", a-t- il avancé.
Enfin, à propos des parrainages, il confie que les 500 signatures nécessaires pour se porter candidat à l’élection ne sont pas encore réunies pour sa fille et que "ce serait terrible pour tout le monde, y compris pour l’image de la France dans le monde, la stabilité de la République, la crédibilité de la République".