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Sur TikTok, de plus en plus de vidéos mettent en avant le régime carnivore, qui exclut les produits végétaux en faveur d’une alimentation riche en protéines animales.
Parmi les divers régimes qui inondent les réseaux sociaux, le régime carnivore est actuellement la tendance. Il préconise une alimentation exclusivement basée sur des produits animaux, riche en protéines, faible en fibres et quasiment dépourvue de glucides. Les adeptes de ce régime prétendent qu’il offre plusieurs avantages, dont la perte de poids, une meilleure qualité de sommeil, et une amélioration globale de la santé physique et mentale. Sur TikTok, les vidéos liées au régime carnivore cumulent plus d’un milliard de vues.
D’après la journaliste indépendante et autrice du livre "Steaksisme - En finir avec le mythe de la végé et du viandard", Nora Bouazzouni, le régime carnivore est étroitement lié au régime "paléo" qui prône la consommation de protéines animales et de végétaux. Elle a indiqué auprès du site d’information HuffPost que ce régime est porté par une idéologie qui s’oppose à la modernité et à la civilisation actuelle, estimant que "c’était mieux avant".
Brian Johnson, alias "Liver King", approuve totalement le régime carnivore. Sur son compte Instagram, il a partagé sa volonté de rétablir les anciennes pratiques délaissées par la société moderne, s’inspirant ainsi d’un mode de vie ancestral : celui de la préhistoire. Certaines personnes adoptant le "carnivore diet" estiment que les régimes alimentaires comme le végétarisme, le véganisme, ou simplement la réduction de la consommation de viande sont des méthodes inappropriées, a remarqué Nora Bouazzouni.
Sophie Janvier, une diététicienne nutritionniste, a noté qu’à sa connaissance, "aucune étude scientifique sur le long terme" ne confirme ces affirmations. Au contraire, il est bien établi que le régime carnivore va à l’encontre des recommandations sanitaires. Les conséquences à long terme sont préoccupantes. Les personnes qui se nourrissent de cette manière s’exposent plus à des problèmes cardiovasculaires. L’INSERM souligne, par ailleur, qu’ en excluant les produits végétaux, le régime entraîne un déficit en nutriments qui sont importants pour le bon fonctionnement de l’organisme.
