Ce dimanche 25 novembre marque la Journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes. Les faits constatés de violences conjugales ont augmenté de 14,5% en 2011, par rapport à 2010. Dans 7 cas sur 10, ce sont les femmes qui en sont victimes.
Alors que les chiffres sont en baisse en France métropolitaine, dans notre département, les faits de violences faites aux femmes en situation de couple révèlent une augmentation des faits constatés et des dépôts de plaintes.
En 2011, ce sont 122 femmes et 24 hommes qui ont trouvé la mort sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint en Métropole contre 174 en 2010. Dans notre département, 4 femmes ont été les victimes mortelles des violences en couple.
Le nombre d’appels pour des situations de violences conjugales à La Réunion a augmenté de 41,5% en 2011 avec 1572 appels reçus à la plateforme d’aide d’urgence du 115. Selon la préfecture, "cette augmentation révèle que les victimes osent davantage dénoncer les faits de violences". Ainsi, l’année dernière les évictions du domicile conjugal du conjoint violent ont augmenté de 62,7 % (179 en 2011 contre 110 en 2010).
Selon les chiffres de l’Observatoire Régionale de Santé (ORS), les plaintes en particulier pour les coups et blessures et les menaces ou chantages sont en hausse. En moyenne, ce sont 5 plaintes qui sont enregistrées par jour pour des faits de violences faites aux femmes en situation de couple, essentiellement pour des violences physiques.
Au 115, 4 appels par jour signalent des violences faites aux femmes en situation de couple. Les demandes de prise en charge concernent principalement un hébergement et les victimes sont souvent orientées vers des aides d’urgence, conduisant ainsi à une saturation des places disponibles.
Une enquête a été menée par l’Insee sur le cadre de vie et la sécurité à la Réunion en 2011 qui révèle qu’un tiers de la population réunionnaise a été victime de violences en 2009 et 2010. Cette proportion est moindre que celle observée en métropole. Néanmoins, le sentiment d’insécurité est plus répandu sur l’île.
Les atteintes les plus sensibles, à caractère sexuel ou perpétrées par un membre du ménage, touche 10% de la population, majoritairement des femmes. Elles sont plus fréquentes à La Réunion qu’en métropole et sont aussi les moins exprimées (le taux de plainte est seulement de 9% contre 23% pour les atteintes aux biens du ménages).
Plus particulièrement, au sein du ménage, 4% des personnes sont exposées à la violence d’un proche (contre 2,4% en France métropolitaine). Selon l’enquête, ces violences intrafamiliales concernent dans 7 cas sur 10 les femmes. Les violences subies sont essentiellement physiques (menaces et violences sexuelles sont moins fréquentes) et ces violences sont souvent récurrentes (violences répétées pour 50% des victimes).
Le taux de plainte est faible pour les violences intrafamiliales. Néanmoins, ces violences sont exprimées ailleurs qu’auprès des forces de l’ordre : 37% des victimes consultent un médecin, même si les violences ne sont pas toujours déclarées comme telles auprès du personnel médical.