Pour la deuxième nuit consécutive, trois mères de familles ainsi que leurs enfants ont passé la nuit devant la mairie du Port avant la ferme intention d’obtenir un logement. Parmi elles, une femme enceinte de 7 mois a dû être hospitalisée après avoir eu des contractions en pleine rue.
Sept enfants dont un nourrisson âgé de moins d’un mois ont de nouveau passé la nuit dehors hier soir, devant la mairie du Port. Les mères de famille en détresse n’ont pas hésité à mettre leur matelas par terre pour se faire entendre et obtenir ainsi un logement social. Expulsées lundi 11 avril au matin après avoir squatté un logement vide pendant trois jours, ces familles à bout de force souhaitent alerter les autorités sur leurs conditions de vie.
Installées devant la mairie du Port pour crier leur désespoir, ces familles affirment qu’elles resteront dehors le temps nécessaire pour obtenir un logement social. Hier matin, les élus du Port ont pu recevoir ces familles mais les propositions de relogements formulées par la municipalité ont toutes été rejetées car cela nécessite que les mères de famille quittent le Port pour le Tampon ou Bras Panon, dans ces centres d’accueil.
Toujours en ce qui concerne la crise des logements sociaux : à l’Epéron, six familles Saint-Pauloises en détresse investissent depuis deux semaines des logements vides. Déterminées à vivre dans un vrai logement, elles ne veulent pas quitter les lieux, tout comme les trois mères de famille qui ont campent devant la mairie du Port depuis deux jours.
Contraintes de loger chez la famille ou chez des amis dans des conditions précaires, les familles dénoncent une situation devenue intenable pour leurs enfants.