Transporteurs, artisans et terrassiers seront reçus aujourd’hui à la préfecture pour une réunion de travail sur les charges sociales jugées trop lourdes par ces professionnels.
Les transporteurs, artisans ou encore terrassiers se sentent pris à la gorge par les charges sociales qui asphyxient leur profession. La semaine dernière déjà, ils avaient lancé un ultimatum au préfet réclamant l’ouverture des négociations pour exprimer leurs revendications et trouver des solutions.
Hier, ces organisations sont passées à l’action. Ils ont mené une opération devant les locaux de la Sécurité Sociale. Armés de tambours et de drapeaux, ils n’ont se pas passés inaperçus. Une délégation a été reçue par le directeur de la Sécurité Sociale en matinée. S’ils n’ont rien obtenu de concret sur leurs revendications, ils ont néanmoins reçu l’assurance de l’ouverture des négociations avec les différents acteurs concernés.
Concrètement, ces professionnels réclament "l’assouplissement des cotisations" et "l’arrêt des mesures contentieuses" auxquelles doivent faire face les entreprises. Transporteurs, artisans ou encore terrassiers demandent l’abandon des charges patronales et l’étalement des charges sociales. Jean-Bernard Caroupaye, président de la Fédération des transporteurs routiers à La Réunion (FNTR), estime que 6 000 TPE (Très petites Entreprises) et PME (Petites et Moyennes Entreprises) sont minées par ces charges qui pèsent sur leurs sociétés.
Ainsi, pour tenter de trouver des solutions à leurs revendications, une table ronde sera organisée aujourd’hui, arbitrée par Xavier Brunetière, le Secrétaire général de la préfecture de La Réunion, en attendant l’arrivée du nouveau préfet Jean-Luc Marx qui doit prendre ses fonctions le 27 août prochain. Autour de la table des négociations, se retrouveront également les représentants de la Chambre des Métiers, de la Chambre de Commerce et d’Industrie de la Réunion, de la Sécurité Sociale, de la Direction de l’Environnement , de l’Aménagement et du Logement, et des services fiscaux.
Jean-Bernard Caroupaye prévient que si des solutions ne sont pas trouver, des actions ciblées seront menées bloquant les caisses collectives dans les prochains jours. Selon lui, si les pouvoirs publics ont pu prendre "un arrêté d’urgence pour pour les requins", la même démarche devraient être possible en faveur des entreprises en difficulté.