Ophélie, originaire de La Réunion, vit aux États-Unis depuis trois ans. Âgée de 21 ans et maintenant totalement bilingue, elle effectue des études de communication et événementiel à Los Angeles. De La Réunion à Los Angeles, Ophélie vous partage sa nouvelle vie américaine !
Ophélie, 21 ans, a vécu son enfance et son adolescence à l’île de La Réunion.
Après avoir obtenu son baccalauréat Littéraire en 2018, elle a pris son envol vers les États-Unis avec pour objectif d’améliorer son anglais. Depuis, la jeune femme est totalement bilingue et a décidé de poursuivre ses études supérieures à Los Angeles.
"Au lycée, je n’ai jamais trop su quelles études me conviendraient. Tout ce que je savais, c’était que j’adorais l’anglais et je voulais devenir bilingue. J’ai la chance d’avoir des parents très à l’écoute et ouverts d’esprit, c’est pour ça qu’ils m’ont offert l’opportunité de prendre une année de césure et faire un an de cours d’anglais à Los Angeles."
Attirée par le domaine de l’événementiel pour sa vie professionnelle future, Ophélie suit actuellement un cursus de communication pour ensuite être transférée dans une université pour obtenir son bachelor en événementiel :
"Initialement, j’étais partie pour 1 an mais à la fin de mon année de césure, j’ai tellement adoré, que j’ai décidé de commencer mes études ici. Depuis 2 ans, je fais des études de communication à ’Santa Monica College’ et le semestre prochain, je serais transférée dans une université pour poursuivre en événementiel.
Elle poursuit :
"Je suis mes cours à distance, ce qui me laisse beaucoup de temps pour faire des ’road-trip’, sortir avec mes amis, visiter des villes autour de Los Angeles, et découvrir de nouveaux endroits avec des points de vue magnifiques."
"J’ai visité les États-Unis en voyage familial avec mes parents et mes frères en 2014. On a visité New York et plusieurs villes de Californie, dont Los Angeles."
Grâce à ce voyage, Ophélie a pris conscience que ce pays pourrait lui correspondre pour sa vie future.
"J’ai eu un coup de cœur et j’ai réalisé que c’était vraiment une ville pour moi. Vivante, dynamique et ouverte sur le monde, offrant de nombreuses opportunités d’entreprendre et de créer".
4 ans après, Ophélie s’est envolée vers son rêve américain.
Avant de partir, la jeune femme a dû effectuer les démarches nécessaires pour se rendre aux États-Unis. Elle a d’abord recherché un organisme qui pouvait la prendre en charge pour apprendre l’anglais. Aussi, obtenir un visa n’a pas été une tâche anodine comme nous l’indique Ophélie :
"J’ai dû aller à Maurice pour mon rendez-vous à l’ambassade pour obtenir un visa étudiant (visa F-1) valide pour 5 ans."
Jeune et en quête de nouvelles expériences, Ophélie a quitté son île et sa famille pour une nouvelle vie :
"Je suis partie juste après le bac, en 2018, le 29 septembre ça fera exactement 3 ans. Mes parents ne sont pas venus pour m’installer, mais heureusement, j’ai été prise en charge par l’organisme avec lequel j’allais passer mon année de césure qui s’appelle ESL. C’était vraiment très bien fait, je n’ai eu aucun problème."
Partir à l’opposé de l’île où elle a toujours vécu n’a pas été facile pour la jeune femme.
"Sachant que je suis née à La Réunion, je n’avais jamais habité autre part. J’appréhendais beaucoup de partir du jour au lendemain, à 18 ans, à l’autre bout du monde mais j’étais surtout très heureuse.
En arrivant là-bas, l’excitation et la joie ont pris le dessus sur les appréhensions. Je n’ai pas eu de mal à m’intégrer. J’avais le sentiment profond que j’avais rencontré la ville qu’il me fallait. C’était que du bonheur et même si ma famille me manque beaucoup, je n’ai jamais regretté mon choix."
De nature sociable et bonne vivante, Ophélie s’est plutôt bien adaptée à son nouveau pays.
"La première année, j’étais dans une école de langue pour améliorer ma pratique de l’anglais donc il n’y avait que des étudiants internationaux qui étaient, comme moi, très loin de leur famille. Je pense que ça a beaucoup aidé parce que j’ai pu créer de vrais liens d’amitié avec des gens du monde entier, j’étais très bien entourée."
Malgré le mal du pays et de la grande distance avec sa famille, Ophélie n’a jamais regretté sa décision de partir aux États-Unis.
À la fin du mois de septembre, cela fera 3 ans que la Réunionnaise vit aux États-Unis. Sur ces trois années, chacune d’elles était différente et lui a permis de vivre de nouvelles aventures.
"J’ai vécu à Hollywood en résidence étudiante à Santa Monica dans une maison, et maintenant je suis dans un appartement à West Hollywood avec une amie. C’est super, car j’ai pu voir vraiment différents endroits, mais ça m’a pris beaucoup de temps pour me considérer vraiment comme chez moi. Ce n’est que depuis l’année dernière, quand j’ai eu mon appartement et ma voiture, que j’ai commencé à me sentir ancrée dans la vie américaine. Donc maintenant, j’ai trouvé un bon rythme de vie."
Ophélie a toujours été sportive. Lors de son temps libre, elle en profite pour se dépenser et transpirer. Elle exploite également ce temps pour découvrir d’autres villes du pays.
"Je fais du sport dès que je peux, je suis dans un club de krav-maga, un sport de boxe/self défense. Je voulais vraiment me lancer dans un sport de combat car en étant une jeune fille dans une grande ville comme Los Angeles ça peut être très utile… Je fais aussi du sport en salle, des randonnées, je vais à la piscine, à la plage et puis sinon je fais du camping, et j’essaie de visiter au maximum d’autres villes comme San Francisco, Las Vegas, Palm Springs... Je suis même allée au Mexique en voiture en passant par San Diego !"
La crise sanitaire du Covid-19 a été une période compliquée pour de nombreux jeunes notamment pour Ophélie qui était éloignée de sa famille, à l’autre bout du monde.
"L’année 2020 a été la plus dure pour moi notamment à cause du Covid. Tous mes amis Français sont rentrés en France, et je n’allais plus à l’école donc je ne voyais plus personne. Moi, j’ai décidé de ne pas rentrer à La Réunion parce que j’avais peur de ne jamais pouvoir revenir à cause de la fermeture des frontières, donc ça a été très dur de surmonter la solitude. J’aurais vraiment aimé pouvoir être auprès de ma famille et je ne savais pas si j’allais pouvoir les revoir d’aussitôt. Heureusement je suis rentrée pour Noël et j’ai pu revenir aux États-Unis après car avec mon visa étudiant j’ai le droit de voyager malgré le travel ban."
Les personnes bénéficiant de visas étudiant aux États-Unis n’ont pas le droit de travailler légalement dans le pays. Ils disposent seulement d’une année où ils ont le droit de faire un ’Optional Practical Training’ qui est une formation pratique facultative pour les étudiants de premier cycle et des cycles supérieurs ayant le statut F-1 qui sont alors autorisés par les services de citoyenneté et d’immigration des États-Unis (USCIS) à travailler pendant une année pour compléter leurs études. Cette formation pratique se fait généralement à la fin des études.
Ophélie n’a donc pas encore travaillé dans le pays, mais a commencé à se créer son réseau professionnel dans le domaine dans lequel elle étudie :
"À Los Angeles, se créer un ’network’ est l’un des meilleurs moyens pour trouver du travail et avoir des opportunités. Par exemple, juste en racontant mon parcours et ce que je fais comme études, j’ai rencontré des gens qui travaillaient dans le milieu de l’événementiel et j’ai pu prendre des contacts.Ce que j’apprécie également, c’est qu’il y a moins de tabous sur l’argent et je trouve que les Américains s’inspirent les uns des autres plutôt que de se jalouser. Il y a aussi beaucoup la notion du ‘quand on veut on peut’, rien n’est impossible mais la motivation et l’ambition sont primordiales."
L’expérience de vivre aux États-Unis a beaucoup fait évoluer Ophélie sur le plan personnel. Elle a pris en maturité et surtout en confiance en elle.
"J’ai mûri, j’ai pris confiance en moi, j’ai pu découvrir de nouvelles cultures du monde entier, j’ai compris à quel point il est important de s’entourer de personnes positives et inspirantes. J’ai rencontré énormément de gens différents et uniques, j’ai créé des liens mais j’ai aussi appris à dire au revoir à des personnes qui comptaient beaucoup pour moi car tout le monde n’est pas destiné à rester. J’ai appris la valeur des choses, et j’ai appris à faire face à de vrais problèmes de la vie. Je me suis rendu compte à quel point il est important de profiter de chaque instant avec nos proches. Je ne serais jamais assez reconnaissante envers mes parents qui m’ont donné cette chance. Je souhaite à tout le monde de pouvoir vivre une expérience comme celle-là."
Initialement, Ophélie ne devait rester qu’une seule année aux États-Unis. Au fil des années, le pays a pris une place spéciale dans son cœur.
"Plus les années passent moins j’ai envie de partir", confie Ophélie.
Libre et indépendante, elle se laisse le temps de réfléchir :
"J’ai de plus en plus pour objectif de rester, mais pas forcément à Los Angeles, car je suis jeune et je n’ai pas encore d’idée fixe sur une destination où je voudrais faire ma vie."
"Une destination qui m’intéresse beaucoup, c’est Hawaï parce que c’est vraiment un mix de La Réunion et des États-Unis, donc je me verrais bien là-bas, mais j’ai encore le temps pour décider. Je profite pour l’instant d’où je suis et je prends les opportunités comme elles viennent. On a bien vu avec la pandémie que du jour au lendemain tout peut basculer, donc je ne préfère pas faire de gros plans sur l’avenir pour le moment."
La crise sanitaire du Covid-19 a eu de forts impacts sur le secteur de l’événementiel. Pourtant, Ophélie est déterminée à obtenir son bachelor pour ensuite passer son Master événementiel. À la suite de ses études, elle aimerait travailler et rester aux États-Unis ou dans les alentours.
