Déplorant la suppression de centaines de contrats aidés dans leurs communes, les maires sont quasi unanimes et catégoriques : il n’y aura pas de rentrée scolaire sans postes supplémentaires.
Maurice Gironcel a beau refaire le compte, c’est évident, il n’y a jamais eu aussi peu de contrats aidés affectés à la mairie de Sainte-Suzanne. Le maire a également été contraint de repousser la rentrée scolaire en raison du manque criant de personnel. Il fait partie des 23 maires à avoir ratifié la motion visant à reporter la rentrée.
"On n’avait fait un projet d’environ 200 contrats pour le deuxième semestre 2012, on se disait qu’on en obtiendrait une centaine et on a été très très déçus d’obtenir que 45", explique le premier magistrat.
Même constat à Saint-Paul où il manquerait 260 personnes pour assurer le bon fonctionnement des établissements scolaires et autres structures municipales. A la mairie c’est l’incompréhension. "J’entendais un conseiller du ministre qui disait qu’il ne comprenait pas, il ne comprend pas la réalité réunionnaise où on a un taux de chômage qui explose", a déclaré la député maire de Saint-Paul Huguette Bello.
Un taux de chômage qui explose et une situation du marché de l’emploi bien différente de la métropole...Pour Maurice Gironcel, si les contrats aidés ne sont pas forcément la solution, ils restent nécessaires à l’heure actuelle à défaut de budget pour créer des postes de titulaires. A quelques jours seulement de la date initialement prévue de la rentrée, les maires sont quasi unanimes et catégoriques : impossible d’accueillir les enfants dans cette situation.