La CNL (Confédération nationale du logement) dénonce des charges locatives abusives à la Réunion. Au total, quatre bailleurs sont pointés du doigt pour plus de 980 000 euros de charges payées injustement par les locataires.
Après une enquête minutieuse menée pendant des mois, la CNL (Confédération nationale du logement), a rendu public son examen des charges locatives de 30 groupes d’habitation. Plusieurs anomalies ont été constatées.
Des exemples concrets sont présentés par la CNL : certains locataires résidant au rez-de-chaussée sont dans l’obligation de payer des charges portant sur l’entretien de l’ascenseur. Ce qui est totalement illégal de la part du bailleur. Tout comme le fait de faire payer une taxe chauffe-eau solaire alors que le matériel n’a pas été installé !
Certains bailleurs n’hésitent pas à faire payer la totalité des frais d’entretien des parties communes d’un immeuble alors que l’agent ne travaille qu’à mi-temps sur les lieux. Là encore, l’abus ne fait pas de doute.
Les quatre bailleurs pointés du doigt par la CNL sont : la SIDR, la Semader, l’Immobilière de la Réunion et la SHLMR. Des charges locatives abusives ont été constatées dans 12 000 logements et d’autres bailleurs feront l’objet d’une enquête dans les semaines à venir.
Les quatre bailleurs mis en cause dans cette enquête recevront très prochainement un courrier en recommandé et la CNL attend des réponses de leur part. En cas de refus de remboursement des locataires lésés, la Confédération nationale du logement se dit prête à saisir la justice.
La CNL a déjà dénoncé de telles pratiques il y a deux ans. A l’époque, cette Confédération avait réussi à obtenir "450 000 de remboursement de la part des bailleurs incriminés".