Le conducteur impliqué dans l’accident mortel du lundi 24 septembre aurait fait une crise d’épilepsie. Cette affaire relance le débat autour des conditions d’obtention du permis de conduire.
Le conducteur qui a mortellement fauché trois personnes sur la quatre voies de Sainte-Marie est épileptique. La Justice qui a pris connaissance de ses problèmes de santé a décidé de le placer en garde à vue et de le mettre en examen pour homicides involontaires.
Le débat autour des conditions d’obtention du permis est donc relancé. Peut-on conduire sans disposer de toutes ses facultés physiques ? La réponse à cette question est oui. La Loi impose toutefois des restrictions aux personnes qui souffrent de problèmes de santé.
C’est aux médecins assermentés par la Préfecture que revient la lourde charge d’établir si un usager souffrant d’une maladie chronique peut conduire ou non. Dans tous les cas, c’est au candidat au permis de conduire de rendre compte de sa situation aux autorités compétentes. S’il ne le fait pas, l’auto-école ou l’inspecteur du permis de conduire peut prendre une initiative et alerter la Préfecture.
A chaque nouvelle inscription, les responsables d’auto-écoles doivent faire le point sur l’état de santé des candidats au permis de conduire. Ce bilan de santé oral permet de voir si l’élève remplit les conditions pour se présenter à l’examen du permis de conduite.
Si ces critères ne sont pas réunis, une visite médicale est organisée avec les médecins assermentés. Ces praticiens peuvent décider qu’un élève est apte ou inapte. Dans certains cas, les médecins peuvent aussi autoriser une personne à conduire durant une période bien définie.
Ce dispositif a été mis en place pour empêcher les personnes souffrant de certaines maladies ou de graves blessures de mettre en péril leur vie et celles des autres usagers de la route.
En cas d’accident, une personne qui n’aurait pas déclaré sa maladie risque des sanctions : le non remboursement des frais de réparation par les compagnies d’assurance, des amendes et même des peines de prison dans certains cas.
Une grande réforme du permis de conduire est programmée pour le début de l’année 2013. Le précieux sésame sera renouvelable tous les quinze ans, sans visite médicale complémentaire.