Depuis janvier 2011, le CSA a sélectionné 30 radios associatives, et 20 radios commerciales, candidates à l’exploitation de fréquences dans le département de la Réunion. Le Conseil supérieur de l’audiovisuel doit annoncer prochainement la date de la nuit bleue. Les opérateurs s’impatientent.
La sélection effectuée par le Conseil supérieur de l’audiovisuel a été guidée par deux objectifs :“consolider les radios existantes, et diversifier l’offre de programmes”. Problème : les radios existantes ou nouvellement crées attendent avec impatience que le CSA annonce la date de la nuit bleue pour commencer d’émettre. C’est le cas d’Azot radio. Elle fait partie de la quinzaine de radios qui doit naître du nouveau plan de fréquences validé par le CSA. Cela fait deux mois que Bernard Dassonville, le responsable de la radio est prêt à émettre. Dans sa playlist de diffusion, des tubes locaux. Mais pour l’instant, c’est silence radio.
Comme Bernard Dassonville, les responsables des radios ayant obtenus le sésame pour leur diffusion, s’inquiètent de ces retards. Des budgets conséquents ont été débloqués pour équiper les studios et recruter du personnel. Une situation qui pénalise les professionnels.
Tous les 15 ans, le CSA réactualise le plan de fréquence. Ainsi en janvier dernier le Conseil a renouvelé les autorisations de toutes les radios existantes qui s’étaient portées candidates : 24 radios associatives et 15 radios commerciales. Il a également veillé à leur développement en permettant l’extension de leur couverture sur la quasi-totalité des nouvelles fréquences dégagées.
Il a attribué 80 fréquences à des radios associatives et 122 fréquences à des radios commerciales indépendantes existantes, soit 202 fréquences sur les 232 dont l’exploitation a été autorisée.
Fun radio, RTL 2, Freedom 2, Antenne Réunion Radio, Urban Hits, Azot radio et Zinfos 974… l’arrivée de ces nouvelles radios sur les ondes réunionnaises est basée sur ce plan de fréquences, attribué par le CSA. Un plan jugé inacceptable selon l’un des syndicats de radio, le Front des ondes réunionnaises. Pour ce collectif, l’application de ce plan de fréquences aura pour conséquence directe la dégradation des conditions de réception des programmes.
Au cours d’un déplacement à Paris la semaine dernière, trois représentants locaux de radios ont déposé une lettre au Conseil Supérieur de l’Audiovisuel pour manifester leur soutien à l’élargissement de la concurrence voulue par l’autorité de regulation et donc à l’arrivée de nouvelles radios. Selon ces professionnels, le CSA devrait annoncer dans quelques jours la date de la nuit bleue, c’est à dire le jour où les radios pourront émettre leurs programmes, sur les fréquences qu’elles ont obtenues.