La disparition tragique de Mathieu Schiller a mis en émoi la communauté des surfeurs et bodyboardeurs. Hier, alors que les secours tentaient de retrouver le corps du jeune moniteur de surf, le ton est monté entre Huguette Bello et plusieurs habitués du site. La députée-maire a essuyé de nombreuses insultes. Interrogée ce lundi, elle affirmait même avoir reçu des menaces.
Cette nouvelle attaque de requin mortelle, la deuxième en l’espace de quatre mois, a provoqué la fureur des surfeurs et bodyboardeurs. Ces derniers qui se disent meurtris par la disparition de Mathieu Schiller, ont appelé les autorités à prendre des mesures pour prévenir un nouveau drame. Ils estiment en effet que la mairie et l’Etat ont une grande part de responsabilité dans les événements tragiques qui se sont déroulés ce lundi sur l’une des plages les plus réputées de Saint-Gilles.
Présente sur le site de Boucan Canot, Huguette Bello a été chahutée ce lundi. La députée-maire a déclaré que de son temps "les gramounes empêchaient aux jeunes d’aller à l’eau lorsque celle-ci était trouble et que ces conseils étaient suivis". Ces propos n’ont pas manqué de faire réagir les surfeurs et bodyboardeurs, partagés entre colère et tristesse. Mais la situation s’est véritablement dégradée lorsque Huguette Bello a répliqué à l’un de ses détracteurs : "Je connais mon pays !". Cette phrase a mis le feu aux poudres. Plusieurs métropolitains ont jugé ces propos racistes et une vive polémique est née.
Plusieurs professionnels fustigent Huguette Bello pour son "inactivité". Face au mécontentement général, la députée-maire de Saint-Paul a insisté sur le fait que la responsabilité de l’Etat est aussi engagée. Huguette Bello a par ailleurs mis l’accent sur les "moyens misérables" (deux jets ski) dont dispose la commune et l’insuffisance des budgets.
Huguette Bello a également déclaré que "l’époque est difficile pour le budget de la mairie" et rappelé que la commune doit assurer d’autres missions : "construire des écoles, entretenir les routes, s’occuper de son personnel". Depuis hier, nombreux sont les internautes qui se sont étonnés des propos de l’élue communiste. Huguette Bello a même été traitée "d’assassin" ce lundi. Des accusations que le premier magistrat juge intolérables.
Interrogée hier, Huguette Bello a dit "comprendre que les surfeurs soient affectés car ils ont perdu l’un des leurs", avant de condamner des "paroles limites" et les "attaques injustes" dont elle a fait l’objet.