En métropole comme à la Réunion, les policiers municipaux ont répondu à l’appel à la grève lancé par six syndicats. Suite à la fusillade du 20 mai à Villiers-sur-Marne qui a coûté la vie à une policière, les policiers municipaux veulent faire entendre leurs revendications.
L’intersyndicale de la Police municipale regroupant six syndicats dans une rare unanimité a lancé un appel à la grève pour ce mardi 1er juin sur l’ensemble du territoire national. A la Réunion, une trentaine de policiers municipaux était réunie devant les grilles de la Préfecture ce matin. Une délégation a été reçue par le Préfet Michel Lalande dans le but d’ouvrir des négociations pour des "avancées sociales" .
Pour rappel : en janvier 2010, des policiers municipaux avaient déjà manifesté par milliers dans une vingtaine de villes, demandant l’alignement de leurs grilles indiciaires sur celles de la police nationale. Les policiers municipaux entendent bien faire aboutir leurs revendications sociales. Tous réclament des avantages indiciaires et salariaux souvent proches de ceux des policiers ou gendarmes nationaux, qu’ils estiment suppléer « de plus en plus ».
Pour les policiers municipaux, le malaise est de plus en plus grandissant et la fusillade du 20 mai qui a coûté la vie à la policière municipale Aurélie Fouquet à Villière-sur-Marne a "une fois de plus démontré la dangerosité du métier".
De son côté, le ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux, a annoncé la tenue d’une « une réflexion sur la place et le rôle des polices municipales dans la société », avant « une concertation élargie avec l’ensemble des acteurs ».
A la Réunion comme sur l’ensemble du territoire nationale, une minute de silence a été observée en hommage à Aurélie Fouquet.