Les magistrats des tribunaux de Saint-Pierre, de Saint-Denis et de la cour d’appel ont débrayé ce matin. Ils étaient une centaine réunis à 9 heures devant le tribunal de Champ-Fleuri à Saint-Denis. A coup de discours et de banderoles, ils ont crié leur colère face au manque de moyens dans le monde judiciaire. Dans l’île, 18 à 19 postes sont réclamés depuis 2007. L’annonce de trois nouveaux postes alloués au service judiciaire du département est insuffisante selon eux. Les audiences ont été suspendues le temps de la manifestation.
Suivant une journée de mobilisation nationale du monde de la justice, les magistrats réunionnais ont exprimé leur ras-le-bol ce matin devant le tribunal de Champ-Fleuri. Un débrayage qui a provoqué la suspension des audiences prévues ce matin. Au coeur des revendications : le manque de moyens alloués à la justice. Les syndicats pointent "Une pénurie de moyens humains" et "la dotation budgétaire de la justice en baisse de plus de 5%". La nécessité de créer de nouveaux postes est criante, selon les grévistes.
Dans le département, les magistrats demandent 18 à 19 nouveaux postes, répartis au sein des différents tribunaux. Les services de la justice n’arrivent plus à gérer les nouvelles affaires qui arrivent tous les jours (La justice croule sous les dossiers). Une situation qui ne peut plus durer, selon les magistrats et qui pénalise la population en ralentissant considérablement le cours des procédures judiciaires.
Le ministère de la justice a annoncé que trois nouveaux postes de greffiers seront attribués aux tribunaux de Saint-Denis et Saint-Pierre. Un poste de vacataire a également été obtenu. Insuffisant, selon les syndicats qui pointent le non remplacement des fonctionnaires partant à la retraite avant le mois de septembre. Pour obtenir gain de cause, les magistrats prévoient de mener une action tous les mois. Le mouvement de ce mardi doit se finir en fin de matinée.