Les anciens salariés de l’Arast sont plus déterminés que jamais pour faire entendre leur voix. Ils occupent le Palais de la Source depuis mardi 5 janvier et comptent camper jusqu’à qu’ils obtiennent le versement de leurs indemnités.
La tension est à son comble au sein du conseil général de Saint Denis. Depuis mardi dernier, les ex-salariés de l'Arast occupent les lieux jour et nuit.
Ce matin, près de 2000 anciens salariés se sont rendus sur place dans l'espoir d'obtenir les 1000 euros d'aide d'urgence promis par la présidente du conseil général vendredi 8 janvier.
Pour plus de précision : une réunion s'est tenue vendredi dernier au sein de la Villa du Département. Suite à ce rendez vous capital pour les grévistes, le conseil général a annoncé qu'une aide d'urgence de "1000 euros sera accordée à tous les anciens salariés de l'Arast qui percevaient moins de 2500 euros net par mois".
Toutefois, plusieurs conditions ont été imposées. Les anciens salariés doivent avoir reçu leur lettre de licenciement fournie par Monsieur Badat et signé la convention de reclassement. "Il leur suffit de se présenter dès lundi au Service des Interventions du Conseil Général muni de leur dernière fiche de paye, de la lettre de licenciement fournie par Monsieur Badat et d’un justificatif de leur situation familiale" stipule le communiqué du conseil général en date du 8 janvier.
Ce matin, la surprise a été grande pour les anciens salariés car en arrivant au conseil général munis des papiers nécessaires exigés, le personnel de l'accueil leur a clairement annoncé n'avoir reçu "aucune instruction quant à ce dossier".
Au point capital : "pour le versement de cette aide d'urgence de 1000 euros, la Commission Permanente du Conseil général doit impérativement se réunir pour valider cette annonce".
La déception est grande pour les ex-salariés de l'Arast qui n'ont reçu aucun paiement depuis le 27 novembre dernier. De nombreuses familles doivent faire face à une situation financière plus que critique et la colère monte au fil des jours.
La mobilisation reste de mise dans les jardins du conseil général où une quarantaine de grévistes siège depuis mardi dernier, jour et nuit. Via un campement de fortune, les anciens salariés de l'Arast restent sur place et affirment qu'ils maintiendront la pression tant qu'ils n'auront pas obtenu leurs indemnités de licenciement et le versement de leur salaire du mois de décembre.
Six ex-salariés de l'Arast ont donc décidé d'entamer une grève de la faim dès ce matin afin d'alerter les politiques mais également l'opinion publique quant à leur détresse.
La pression est palpable au sein du conseil général où la colère se mélange à l'incompréhension.
Mercredi 13 janvier, une délégation des anciens salariés de l'Arast - composée de trois personnes - sera reçue par le directeur de l'IEDOM. L'objectif de ce rendez vous est de solliciter l'aide de l'IEDOM afin que "le directeur puisse demander aux banques d'être indulgentes car de nombreux anciens salariés de l'Arast sont aujourd'hui interdits bancaires car nous n'avons rien perçu depuis des semaines" explique un gréviste.
L'indulgence est également sollicitée auprès des bailleurs sociaux car de nombreux ex-salariés ne peuvent plus honorer le paiement de leur loyer.