Trois jours seulement après le coup d’envoi de la Coupe du Monde, le vuvuzela - trompette traditionnelle africaine - fait déjà polémique. Devenues objet culte en moins de 24 heures, fameuses vuvuzelas ont ouvert le Mondial dans un vacarme assourdissant.
"C’est la marque de fabrique de cette première Coupe du Monde en Afrique du Sud" affirment les supporters. Attirail indispensable du supporteur de foot en Afrique du Sud, cette longue trompette en plastique émet un son lourd, proche du barrissement de l’éléphant, souvent discordant faute de maîtrise de la part du "musicien"...
Et quand les supporteurs qui soufflent dans leur vuvzela se comptent par centaines ou milliers, comme au Mondial, le bruit se transforme en un bourdonnement incessant, comme au coeur d’un essaim d’abeilles.
Alors si devant son poste de télé, le son est déjà crispant pour certains, pas besoin d’être devin pour connaître le ressentiment des joueurs envers les vuvuzelas. Après seulement trois jours de Mondial, les anti-vuvuzelas tentent, à leur tour, de se faire entendre.
Il faut savoir que bien utilisée, une vuvuzela peut émettre un son d’un volume atteignant 130 décibels. Pendant les matchs de la Coupe du Monde, l’instrument est utilisé par des milliers de spectateurs au cours du match et le résultat peut être dangereux. Selon une étude réalisée par Phonak, "une exposition supérieure à 100 décibels peut produire en effet une perte auditive en à peine quinze minutes". Pour pallier à ce problème, des bouchons d’oreille sont mis en vente sous le nom de "Vuvu-Stop", permettant de réduire le bruit d’environ 30 décibels.
Malgré les nombreuses plaintes - de certains joueurs, entraîneurs ou consultant - il ne faut pas perdre de vue que c’est avant tout un phénomène culturel. Tout comme les olas ont marqué le Mondial mexicain en 1986, les vuvuzelas marqueront le Mondial sud-africain en 2010. Les trompettes africaines se vendent très bien aux entrées des stades. La vuvuzela est devenue l’attirail indispensable à tout supporter lors de cette Coupe du Monde, un souvenir qui fait du bruit !