Le quotidien britannique, The Guardian, s’est intéressé dimanche au sujet des enfants de la Creuse, rappelant des faits similaires réalisés sous l’empire colonial britannique.
Le quotidien britannique, The Guardian, s’est penché dimanche sur le "scandale des enfants volés à La Réunion" auquel la France est prête à "faire face".
La député socialiste, Ericka Bareigts, présente ce mardi une résolution à l’Assemblée Nationale pour que soit reconnue "la responsabilité de l’État" dans le déplacement forcé de plus d’un millier d’enfants Réunionnais entre 1963 et 1982. Ce texte a pour objectif de "diffuser la connaissance historique de cette affaire".
The Guardian relate l’histoire de Jean-Jacques Martial qui est arrivé à Orly à six ans. Mais fait aussi réagir Ericka Bareigts à l’origine de la résolution : "on leur a promis un foyer, une éducation, on leur a dit qu’ils réussiraient. On a dit aux familles que les enfants reviendraient pour les vacances. C’était un mensonge", a-t-elle livré au quotidien.
Le quotidien britannique revient sur l’origine de cet exil, rappelant que le déplacement forcé des enfants avait été lancé par Michel Debré, préfet de La Réunion de l’époque. "Il a pensé que c’était une solution logique, mais il a oublié le facteur humain", déplore l’élue.
Le journal n’hésite pas à comparer cet page de l’histoire française à des faits similaires dans des pays de la communauté anglophone. Ainsi, The Guardian rappelle que l’empire colonial britannique a exilé 100 000 enfants pour peupler l’Australia, la Nouvelle-Zélande, l’Afrique du Sud et le Canada.
Concernant la question de la reconnaissance du déplacement forcé, le gouvernement australien a lui demandé pardon en 2008 pour avoir arraché 100 000 enfants aborigènes à leurs familles, relate le quotidien.
Yvan Combeau a lui fait remarquer au journal britannique que le texte présenté par Ericka Bareigts ne cherche pas de "réparations" mais une "reconnaissance".