Sentiers mal entretenus, décharge sauvage en pleine nature : les professionnels tirent la sonnette d’alarme. Ils demandent aux collectivités de réagir pour remettre les sites en état et les rendre plus attractifs.
Le syndicat des professionnels des activités de loisirs à La Réunion (SYPRAL) monte au créneau. Après avoir alerté le président de la République sur leur situation financière difficile, victime collatérale de la crise requin, le SYPRAL dénonce un manque d’engagement des pouvoirs publics pour valoriser les sites d’activités en eaux vives de pleine nature.
Le SYRPAL regroupe aujourd’hui une trentaine de professionnels du secteur et fait remonter les problèmes rencontrés sur le terrain aux collectivités concernées. Pour Agnès Lavaud, chargée de mission au sein du SYPRAL, il y a "un manque de moyens par rapport aux attentes".
Elle précise que l’Ile de la Réunion Tourisme s’est fixée comme objectif d’attirer 600 000 touristes cette année sur notre île, mais elle constate qu’il n’y a pas suffisamment de dispositifs qui sont mis en oeuvre pour développer l’offre pour ces touristes, principalement pour les activités de plein air.
Agnès Lavaud déplore que les sites de canyoning, d’escalade ou de randonnées ne soient pas mieux entretenues. Les professionnels retrouvent souvent "des amas de poubelles ou des carcasses de voitures" sur les sentiers. Une situation qui ne met pas en valeur l’île et les différents circuits proposés par les professionnels des activités de loisirs.
Elle regrette le manque de coordination entre les différentes collectivités et services concernés pour mieux valoriser les sites. Il y a aujourd’hui un manque d’attractivité alors que "l’activité se renforce avec une offre diversifiée". Sur le terrain, les professionnels doivent faire face à un manque d’infrastructure et un défaut d’entretien des sites. Il y a donc des terrains qui sont très peu ou pas du tout exploités.
Le SYPRAL attire l’attention des pouvoirs publics sur cette situation et espère que des moyens importants, autant structurels que financiers, seront mis en place pour permettre à ce secteur d’activités de se développer et attirer davantage de touristes.
